Essai critique sur le baccalauréat en psychologie par Audrey Mercier-Gosselin

Cher baccalauréat en psychologie,

Qu’est-ce que tu attends de nous? En quoi l’excellence académique – et je mets l’accent sur le mot « excellence » – que tu juges absolument nécessaire aux qualités d’un bon intervenant – va faire de nous de bons thérapeutes? En quoi le fait d’apprendre par cœur le nom de tous les prédécesseurs de la Gestalt en histoire de la psychologie va aider la personne en détresse devant moi, concrètement?

Selon une étude de Lecomte et Lecomte, seulement 8% du changement positif chez le client en thérapie serait lié aux techniques spécifiques apprises lors de la formation, le reste étant plutôt attribuable aux dimensions communes à toute démarche thérapeutique (par exemple, le cadre sécurisant et l’implication du client). Plus intéressant encore, jusqu’à 45% serait plutôt attribuable à l’alliance thérapeutique ou, en d’autres mots, à la relation de confiance entre l’aidant et l’aidé (Bordin, 1979). Selon cette étude, des qualités humaines permettant l’alliance thérapeutique auraient donc une importance clairement plus significative que la méthode et les moyens du traitement choisi. Pourtant, je ne crois pas avoir besoin d’un diplôme pour assumer qu’un lien de confiance, ça ne se crée pas avec deux ou trois techniques bien régurgitées au bon moment. Ça prend de l’empathie, de la compréhension, de l’écoute, de l’authenticité et un minimum de connaissance de soi (et bien d’autres). Toutes des qualités qui ne s’acquièrent pas, en tout cas selon moi, en apprenant sur le bout des doigts toutes les composantes des théories sur la personnalité.

Je ne changerai fort probablement rien aujourd’hui aux conditions d’admission au doctorat en psychologie – qui prend une décision principalement en fonction de la cote universitaire – et c’est correct comme ça. Je trouve tout simplement vraiment dommage qu’un chiffre définisse notre capacité à aider un humain en détresse ou en phase de questionnement. Moi, je suis une psychologue dans le cœur. J’adore la relation d’aide et je sais que je suis une bonne aidante avec des intentions positives, comme bien des gens dans ton programme. J’ai de bonnes notes – attention, bonnes, mais n’étant pas assez bonnes – et des expériences de vie qui ont été très enrichissantes sur le plan du développement personnel. Je ne suis pas parfaite, mais j’ai développé de bonnes qualités interpersonnelles qui me permettent d’accompagner les gens, de les comprendre profondément et de les aider. Par contre, je suis une élève moyenne, donc une élève qu’aucun professeur ne veut comme auxiliaire de recherche et qui s’est déjà faite à l’idée qu’elle n’était pas faite pour porter le titre de psychologue (du moins, d’après les exigences d’admission au doctorat). Il est vrai qu’avec une moyenne se situant autour de 80%, je suis clairement une mauvaise candidate (sens le sarcasme ici). Triste, mais vrai.

Je ne sais pas comment sont faits les autres programmes de baccalauréat, mais ceux qui sont dans le tien savent que tu es un programme de « par cœur ». Je ne nie pas qu’il y ait nécessité d’apprendre certaines notions théoriques, mais la majorité de tes cours nous demandent plutôt de passer des heures et des nuits blanches à ingurgiter de la matière afin de la recracher à l’examen. Je me demande parfois si ton programme teste vraiment notre capacité à devenir un bon thérapeute ou celle de notre mémoire à court terme… ou bien encore à gérer le fait de ne pas avoir de relations sociales (j’exagère, mais pas beaucoup). J’admire ceux qui ont ces capacités et je ne doute pas qu’il y en ait beaucoup parmi eux qui feront effectivement de bons intervenants, mais je sais que certains seront écartés pour de mauvaises raisons, car ils n’auront pas le chiffre nécessaire. Nous sommes assurément définis par ce chiffre.

Je parlais avec une amie, aussi en psychologie, la semaine dernière. Elle m’exprimait à quel point elle était stressée dans son quotidien : « lorsque je ne fais rien ou que je prends du temps pour moi, je ne me sens pas bien. On dirait que j’aurais vraiment besoin de quelqu’un qui me dise que j’en fais assez, mais je ne trouve pas cette personne […]. Même manger est devenu une activité que je dois faire rapidement. On dirait que tout va vite, surtout durant la période d’examens… Ma vie va vite ». Une autre amie me racontait qu’elle faisait des crises de panique à l’arrivée de la période d’examens, qu’elle ressentait de l’angoisse et que si elle n’était pas admise au doctorat, la vie n’aurait plus de sens… Je me demande maintenant, faut-il développer une pathologie pour devenir psychologue? Ta formation ne devrait pas plutôt pousser vers l’inverse, soit orienter les individus à la connaissance de soi, à l’acceptation de ses forces et de ses faiblesses et au développement personnel afin d’être en mesure de transférer ces outils aux personnes en ayant besoin à leur tour? Comment aider l’autre à être mieux si nous-mêmes nous ne le sommes pas? Ce qui est paradoxal, c’est que ton programme nous apprend ce qu’est une bonne santé mentale tout en négligeant la nôtre (manque de sommeil, stress, solitude). Je crois qu’il serait juste de méditer sur la qualité d’une formation qui oblige ça à ses élèves.

Somme toute, cher baccalauréat de psychologie, tu corresponds assez bien à notre société contemporaine : performance, performance et performance, sans se questionner sur ce qui est réellement essentiel. Je ne veux pas changer le monde, mais je crois qu’il y a tout de même place à la réflexion. Je ne comprends toujours pas encore pourquoi ton programme a été créé comme il a été fait, mais on ne me demande pas de comprendre, seulement d’adhérer. Je suis une psychologue dans l’âme, mais je ne porterai probablement jamais le titre de psychologue. Pourquoi? Parce que ma « mauvaise » moyenne de 80% en a décidé ainsi.

 

 

Références

Bordin, E. (1979). « The generalizability of the psychoanalytic concept of the working alliance », Psychotherapy : Theory, Research, and Practice, vol. 16, 252-260.

Lecomte, C. et Lecomte, T. (1999). Au-delà et en deçà des thérapies cognitives pour les personnes souffrant de troubles mentaux graves : Les facteurs communs. La Revue de santé mentale au Québec, 24(1), 5-12.

24 réponses sur « Essai critique sur le baccalauréat en psychologie par Audrey Mercier-Gosselin »

  1. Nik

    Il y a simplement trop de gens qui veulent aller en psychologie puisque c’est très à la mode. Presque une personne sur 2 ou 3 en sc. humaines profil individu ou quelque chose de semblable ont ce désir. Ainsi, le programme doit devenir ultra compétitif pour trier le « bon grain de l’ivraie ». C’est ainsi pour cela que, récemment, les exigences ont augmentées et que la profession requiert maintenant un « doctorat » (quoi qu’en réalité, on a accéléré le processus d’un an en retirant l’exigence de la maîtrise, tout en resserrant d’autant plus les critères d’admission en sautant directement du bac à un doc d’un an de plus que la normale, mais dans lequel on fait essentiellement un travail de maîtrise, ce qui m’apparaît assez étrange). C’est toujours ainsi lorsqu’une discipline devient trop à la mode et que le marché devient inondé de psychologues et c’est un des risques d’avoir autant de personnes « instruites » dans une société comme la nôtre: le savoir, cantonné aux universités, devient une industrie de luxe de plus en plus élitiste. Comme tu dis, il n’est même pas nécessaire d’être un bon psychologue pour être un psychologue; il suffit de savoir être un bon étudiant. Pour avoir fait quelques autres disciplines de sciences humaines, je peux t’affirmer que la psychogie est maintenant la moins « humaine » des sciences humaines; rares sont les programmes qui nous forcent à s’affronter pour des notes et à faire que du par coeur… Les étudiants en psycho sont plutôt rendus des objets, comme tu dis des chiffres, que des étudiants en quête de développement personnel; le bac est devenu trop professionnalisé et il en perd énormément de substance, je crois

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  2. Audrey

    C’est vrai Nik. Je trouve juste cela vraiment dommage et je pense vraiment que le bac devrait être repensé! Il doit bien y avoir d’autres moyens que de nous rendre malade pour faire le « tri », non? Merci de m’avoir lu et d’avoir pris le temps d’écrire un commentaire sur tes impressions!!! C’est très apprécié

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    1. Dan

      Totalement d’accord avec toi Audrey ! Pour ma part, j’ai vécu les même circonstances au Bac en Biologie. Nous apprenons tout par coeur sans jamais comprendre le ‘pourquoi’…

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    2. Véronique Fournier

      Pour ma part, je l’ai vécu, j’ai fait mon Bac en Psycho pour au bout du compte faire les mêmes constats et ensuite me réorienter au Cegep en santé animale où les choses sont beaucoup moins abstraites et beaucoup plus appliquées. C’est le même principe que pour rentrer en médecine vétérinaire. Avoir simplement fait ma technique, j’aurais pu entrer dans le
      Programme, mais mon Bac poche de moyenne genre 80 comme toi, ben il me nuit au lieu de m’aider. C’est un problème de société… j’ai travaillé quelques années en santé mentale et je rageais intérieurement de ne pas pouvoir aider plus les gens m’en sentant pas assez bien formé. C’est ben beau Freud pis Freud pis Freud, mais un moment donnée, faudrait focuser sur les vraies affaires. Comment les gens sont surmédicamentés, comment les gens sont laissés à eux-mêmes dans des conditions de maintien et non de développement. Comment la santé mentale globale de la population est en chute libre et se questionner pourquoi… bref. Bravo pour ton essai 🙂

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  3. Dominic

    Comment sélectionner les étudiants entrants dans un programme universitaire?

    On pourrait considérer une approche ‘paternaliste’: on augmente les exigences d’entrée dans le programme. Ainsi, les étudiants admis dans le programme seront ceux pour qui on a décidé ‘a priori’ qu’ils avaient le meilleur profile de réussite. Cependant, dans le cas d’un baccalauréat, ceux qui n’auront pas investi suffisamment dans leurs études au CÉGEP ou encore dans un autre programme universitaire ne seront pas admis. Dans ce cas, les erreurs du passé les rattraperont. Une mauvaise côte R pour quelques raisons que soit: les études n’étaient pas la priorité, tu n’aimais pas ton programme d’étude au CÉGEP donc les cours n’ont pas été pris au sérieux.

    Une autre approche de sélection, c’est de donner la chance au plus grand nombre et de laisser les résultats scolaires déterminer ceux qui resteront dans le programme. Je préfère nettement la deuxième approche: « Passe moé la puck, pis ma en compté des buts! »

    On pourrait, dans cette optique, comparer l’admission dans un programme à Harvard vs Chicago. Entrer à Harvard est plus difficile (sélection à l’entrée) que d’être admis à Chicago. Par contre, rester dans le programme à Chicago sera un défi.

    Il n’existe aucun système d’évaluation parfait. Pour ce qui est de l’importance des notes, cela dépend de tes objectifs. Moi j’avais besoin des bourses d’excellence pour continuer aux études supérieures. Comme un professeur me l’avait indiqué à l’époque, on pouvait obtenir de telles bourses. Je ne connais pas les programmes d’étude de Nik , mais la réalité est que dans bien des cas les emplois lucratifs et intéressants requièrent des gens qui se sont démarqués.

    L’excellence académique a aussi d’autres avantages: la réputation. À partir de ma troisième année de bac j’étais engagé par les professeurs. Quand il y avait des travaux d’équipes, j’avais des collègues aussi motivé à réussir. Quand est arrivé le temps du marché du travaille, c’est ma réputation, mon réseau de professeurs et de collègues qui m’ont aidé à me placer. Même encore aujourd’hui, c’est mon réseau et ma réputation qui sont mes principaux atouts. Après 20 ans d’expériences, je dois toujours chercher à m’améliorer: mes clients doivent être satisfaits!

    Aujourd’hui, je suis consultant et je travaille de la maison. Je fais ce que je veux et je gagne très bien ma vie.

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    1. Audrey

      Bonjour Dominic,

      Il est vrai qu’aucun système d’évaluation n’est parfait et que les résultats scolaires démontrent l’implication et l’intérêt de l’étudiant envers sa discipline. PAR CONTRE, qu’en est-il lorsque l’étudiant en question est déterminé, a les capacités interpersonnelles et a de bons résultats, et cela même selon le barème lui-même de notes finales de l’Université de Montréal (par exemple, 80% qui a une appréciation décrite par l’université comme étant excellente), mais tout de même discarté?

      Je connais des gens qui ont une super moyenne (plus de 90% dans tous les cours), mais qui ne semblent pas refléter les qualités menant à l’alliance thérapeutique décrites par l’étude que j’ai mentionné dans mon article… des qualités qui ne peuvent pas être apprises dans ce type de programme.

      En astronomie, toute personne qui a les capacités d’apprendre les calculs et la façon de les appliquer pourra éventuellement faire le job. En sciences humaines, je crois qu’on ne peut pas appliquer tout-à-fait le même processus. L’humain n’est pas une machine, il est un humain. Même en sachant sur le bout des doigts toutes les théories, tous les traitements et toutes leurs applications, il reste qu’il manque l’ingrédient fondamental : la relation avec l’humain devant nous. Je crois qu’il serait juste de revoir les exigences du département puisque, selon moi, en psychologie, l’essentiel n’est vraiment pas d’apprendre par coeur chaque événement historique ayant mené àtelle ou telle intervention. Cette méthode d’apprentissage nous rend malade plus que d’autre chose. En plus, elle est démotivante. Ça peut être bien de le voir en classe, mais je ne vois pas l’importance aussi grande qu’elle semble avoir pour être évaluée aussi rigoureusement.

      De plus, je comprends que la réputation est un atout et il l’est toujours et dans tous les domaines. Mais est-ce qu’on parle ici de recherche ou de clinique, puisque je ne vois pas vraiment en quoi la réputation, à part pour le bouche-à-oreille, est si utile à l’intervention en clinique?

      Merci de m’avoir lu et de prendre le temps de m’écrire vos idées.

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      1. Dominic

        Bonjour Audrey,

        Mon commentaire est plus général que le bac en psychologie ou qu’un quelconque programme universitaire. Il est vrai que je regarde cela avec 20 ans de recul. Donc, je n’ai pas le nez dans un bac à me poser la question sur sa pertinence. Je vois plutôt cela comme un passage obligé sans plus.

        Il est possible qu’il y ait des gens avec des résultats supérieurs à 90% qui seront incompétents, mais il y en a aussi à 80% et encore plus avec des notes inférieures. D’autre part, le chemin entre les études et le marché du travail n’est pas toujours linéaire. Les gens que tu identifies comme incompétents avec des notes supérieures à 90% auront d’autres options. Ces options sont souvent difficiles à percevoir quand on est aux études. Dans mon cas, tout au long de mes études j’avais une option en tête. Finalement, d’autres options se sont présentées. Je fais des choses que personne ne pouvait percevoir il y a 20 ans.

        D’autre part, si tu me demandais en quoi l’aspect théorique de mes études de bac m’aide aujourd’hui, ma réponse serait très peu. Je dirais la même chose de mes études de maîtrise ou de doctorat. Par contre, je dirais que c’est moins les notions théoriques qui sont importantes que l’apprentissage de résolution de problèmes. Ce sera la même chose en psychologie.

        Pour moi, je dirais que les points importants des études sont l’apprentissage de résolution de problèmes, maîtrise du français et de l’anglais ET débrouillardise. Les habiletés pour lesquelles mes clients m’engagent, je les ai développées en dehors du cadre des études.

        Dominic.

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      2. Julien Moisan

        Assis à l’ombre, sous les glaieuls, je vous offre à savoir que j’ai réussis. Si j’ai réussis, qu’a-t-il de mal, le système? Ce que je puis faire c’est vous conseiller. Toujours. Comme un oncle le soir de noel, qui sait tout sur tout lorsqu’il change de sujet et qui change de sujet en parlant de lui.

        «Aujourd’hui, je suis consultant et je travaille de la maison. Je fais ce que je veux et je gagne très bien ma vie.»
        La jeunesse vous remercie de cette finale fabuleuse et. Elle contient en elle seule l’essence personnalisée de l’inertie systémique.

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  4. Annie Perreault

    Étant psychologue de profession et ayant été admise à la maitrise en 1995 (avant que le doctorat soit exigé pour la profession), je me suis aussi questionnée de la même façon à l’époque, et encore aujourd’hui lorsque je supervise des étudiants ou des collègues (secteurs privé et public). J’avais choisi l’Université qui offrait la possibilité d’être admis avec d’autres critères tels qu’un examen d’admission, le projet de recherche et un processus d’entrevue pour une partie des gens qui ne présentaient pas la cote Z élévée, bienfaitrice de l’admission assurée. Le problème exposé ici est le même dans plusieurs autres domaines. Il n’en demeure pas moins que les notions de base et différentes techniques, de plus que les connaissances rattachées à l’évaluation et la psychopathologie sont essentielles pour bien démarrer la machine. Ces notions sont enseignées au baccalauréat et ensuite au doctorat (maitrise auparavant).
    La profession de psychologue est appelée à évoluer au sein des services de santé offerts à la population dans le secteur public mais cela se présente moins dans le secteur privé. D’une part, le support offert au secteur public par le psychologue semble se diriger vers un objectif de traitement multidisciplinaire pour la clientèle en santé mentale, devenant ainsi une « spécialité » au même titre que la psychiatrie ou la dermatologie. D’autre part, la clientèle en privé souhaite générelement recevoir des soins pour une situation ou problématique précise et la psychothérapie ou le soutien psychologique est offert. Des deux côtés, un service est attendu pour la personne qui présente une problématique parfois complexe.
    Je suis attristée de voir que la performance scolaire soit aussi présente, mais je sais que tout ce que j’ai pu apprendre pour être psychologue s’est retrouvé dans un ensemble de connaissances variées, tant à l’Université, que dans mon cheminement personnel et interpersonnel. Il est de mise que des compétences professionnelles soient exigées et enseignées. Par contre, les compétences personnelles ne s’enseignent pas tant à l’école, mais elles sont grandement importantes pour être un soutien à une personne en difficulté.

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    1. Audrey

      Bonjour Dr. Annie Perreault,

      Tout d’abord, je suis très contente d’avoir l’avis d’une psychologue. Je suis d’accord avec tout ce que vous dites et je ne veux surtout pas nier le fait que la théorie est ESSENTIELLE. Par contre, je crois seulement que la proportion qu’elle prend dans l’ÉVALUATION est disproportionnée par rapport à celle vraiment liée à l’intervention, donc au travail de psychologue. Ce trimestre, mes notes ont augmentées et j’en suis fière (pas encore assez, par contre), mais ma santé physique et psychologique en a vraiment pris un coup.

      Merci de m’avoir lu.

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  5. G.

    Je suis une ancienne étudiante au bacc à l’UdeM. Je crois que déjà, si on faisait des examens à développement, des études de cas et des travaux d’équipe dans la majorité des cours, ça serait déjà mieux. De mon expérience à l’UdeM, c’est tout des examens à choix multiple (bourrage de crâne de dernière minute). De temps en temps, il y a un petit travail écrit obligatoire bonbon de 1-2 pages.
    Je suis consciente qu’il y a des gens qui sont là pour la recherche, d’autres pour la pratique. Il pourrait y avoir par exemple en 3e année ces 2 cheminements. Le cheminement menant à la profession de psychologue pourrait comprendre des travaux communautaires un peu comme dans les programmes de travail social. Puis, l’admission aux programmes de doctorat pourrait se faire un peu comme en médecine, sur la base d’entrevues de mises en situation et de groupe. Je crois que juste ces changements là pourraient faire toute la différence.
    Mais bref, déjà de changer le format des examens au bacc ça serait un pas en avant.

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  6. laurence boulanger

    wow wow wow ! Je suis dans le BAC en psychoéducation, et je te comprend tellement…. si tu savais au combien je suis en accord avec ce texte ! Merci de l’avoir écrit !

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  7. mat

    Le bac est épuisant mentalement ! Pourtant j’ai toujours été bon à l’école. La matière est hyper redondante, et c’est assez pour t’enlever toute motivation. J’en suis devenue à développer des  »tocs d’étude  » si l’on veut . J’ai fait 28 cours sur 30 les 3 premières années, et je me suis garder deux cours de labos pour la dernière année.
    Là je suis au doct depuis une session , et je dois dire que ça m’a pris un bon 1.5 ans à retrouver une certaine motivation à étudier.

    Les exigences sont juste top élevées en plus que le programme est mal construit. Il arrive souevnt des injustices pa rapport aux notes, et l’on a au final aucun recours , car les prof ont une liberté académique , il peuvent faire qu’ils veulent. ( et surtout enseigner la matière qu’ils veulent). ¨Ça mène au point que chaque étudiant n’a pas nécessairement eu le même parcours académique qu’un autre étudiants de la même université…..Et encore pire d’une université à l’autre c’Est différent (
    -ex ULAVAL qui font des cours à distance avec des examens à livre ouvert ou en équipe,
    -UQAM qui eux ont droit de reprendre 5 cours de leur choix s ‘Il jugent que leur note ne sont ps assez bonnes
    -Le fait que l’on peut faire la moitié de notre bac à l’udem en y ayant des mauvaises notes et faire l’autre moitié à l’UQAM en ayant une cote de fou ( les seuls cours contributoires à la moyenne seront ceux de l’uqam parce que ceux de l’udem sont seulement crédités)….et ensuite pouvoir accéder au doct …

    J’ai personnellement développé du dédain/colère envers l’udem, après y avoir terminé mon bac. Je suis maintenant à l’Uqam.

    J’ai un peu dévié du sujet, mais ça me semblait quand même pertinent.

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    1. Audrey

      Oui bien sûr ça l’est! C’est intéressant l’idée de poursuivre à l’UQAM, je vais m’informer là-dessus. Mais j’imagine que ça ne changera pas le fait qu’il faut avoir une moyenne d’au minimum 3.7/4.3… Est-ce qu’à l’UQAM les cours sont moins axés sur l’apprentissage de par coeur?

      Merci Mathieu! Bonne chance au doc!

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  8. matthieulauzon

    Le bac est épuisant mentalement ! Pourtant j’ai toujours été bon à l’école. La matière est hyper redondante, et c’est assez pour t’enlever toute motivation. J’en suis devenue à développer des »tocs d’étude » si l’on veut . J’ai fait 28 cours sur 30 les 3 premières années, et je me suis garder deux cours de labos pour la dernière année.
    Là je suis au doct depuis une session , et je dois dire que ça m’a pris un bon 1.5 ans à retrouver une certaine motivation à étudier.

    Les exigences sont juste top élevées en plus que le programme est mal construit. Il arrive souevnt des injustices pa rapport aux notes, et l’on a au final aucun recours , car les prof ont une liberté académique , il peuvent faire qu’ils veulent. ( et surtout enseigner la matière qu’ils veulent). ¨Ça mène au point que chaque étudiant n’a pas nécessairement eu le même parcours académique qu’un autre étudiants de la même université…..Et encore pire d’une université à l’autre c’Est différent (
    -ex ULAVAL qui font des cours à distance avec des examens à livre ouvert ou en équipe,
    -UQAM qui eux ont droit de reprendre 5 cours de leur choix s ‘Il jugent que leur note ne sont ps assez bonnes
    -Le fait que l’on peut faire la moitié de notre bac à l’udem en y ayant des mauvaises notes et faire l’autre moitié à l’UQAM en ayant une cote de fou ( les seuls cours contributoires à la moyenne seront ceux de l’uqam parce que ceux de l’udem sont seulement crédités)….et ensuite pouvoir accéder au doct …

    J’ai personnellement développé du dédain/colère envers l’udem, après y avoir terminé mon bac. Je suis maintenant à l’Uqam.

    J’ai un peu dévié du sujet, mais ça me semblait quand même pertinent.

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  9. Samuel

    Bonjour Audrey,

    Je suis un étudiant en 3e année de droit (dernière) à l’Université d’Ottawa. Avant cela, j’ai obtenu mon BAC en science économique, aussi de l’Université d’Ottawa.

    Je crois pouvoir faire une comparaison intéressante entre le programme en Psychologie et le programme dans lequel j’étudie, le droit. Tout comme le programme en psychologie, le programme en droit nécessite une grande quantité de par coeur pour réussir. Beaucoup de lois, règlements, exceptions, coutumes, pratiques, etc.. Tout comme ton BAC sert à préparer pour le doctorat, mon BAC sert à préparer pour le barreau et son célèbre examen. Examen qui frôle certaine année le 50% d’échec.

    Toutefois, tout comme un bon psychologue, un bon avocat n’est pas défini par combien de lois ou règlements qu’il connait par coeur. Un bon avocat est quelqu’un qui sait négocier, plaider, comprendre les clients, cerner les problèmes, organiser ses dossiers, etc. Pourtant, ces compétences ne font pas vraiment l’objet d’un cours comme par exemple les cours de droit des contrats.

    Par contre, je crois que le programme en droit fait quelque chose de bien par rapport à ton programme. Nos évaluation sont souvent des mises en situation où nous devons appliquer le par coeur effectué précédemment. Par exemple, nous aurons une situation tel que: « Marie travaille chez IGA. Son employeur lui demande d’acheter une uniforme portant le Logo de IGA. Est-ce que Marie a droit de refuser de payer l’uniforme? Réponse: Oui en fonction de l’article X de la Loi sur les normes du travail ». Ainsi, même si le programme inclut une grande quantité de par coeur, l’étudiant est évalué en fonction de sa capacité à appliquer ce qu’il a appris à des situations plus ou moins réalistes. Quoi que ce n’est pas parfait, je crois que le même genre d’évaluation pourrait être un pas vers l’avant pour un programme tel que la psychologie.

    J’avais plusieurs autres réflexions à partager mais c’est la veille de Noël et la visite arrive! Joyeux Noël !

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    1. Audrey

      Oui, je pense tout-à-fait comme toi. Nous, c’est vraiment que du par cœur et quelques cours à option de laboratoire. Par contre, rien lié à l’intervention en clinique ou à l’application du matériel appris, comme dans ton programme à ce que je peux voir (excepté certaines évaluations). C’est vraiment dommage puisque l’essentiel n’est clairement pas le par cœur (qu’on ne se souviens de toute façon plus après l’examen).

      Merci de m’avoir lu et joyeux Noël aussi!

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  10. Catherine

    Bonjour Audrey!
    Je suis bien d’accord sur le fond de ta pensée critique, c’est-à-dire que le BAC ne prépare pas à grand chose et que de plus et il y a beaucoup d’appelés (de places au BAC) et peu d’élus au Doc. Que les laissés pour contre sont nombreux.
    Toutefois, la famille de la relation d’aide est grande, et je suis certaine que tu trouveras d’autres alternatives.
    Tout comme toi, j’ai dû me réorienter et j’en suis sortie grandie. Je te souhaites de te trouver une autre voie: Maîtrise en travail social? En psychologie industrielle? En conseillère en orientation? Bonne chance!

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  11. Anonyme

    Je suis présentement au doctorat et sans vouloir vous décourager, la situation ne va pas en s’améliorant. La qualité de la formation laisse grandement à désirer et la pression de rendement est omniprésente. Tout va effectivement trop vite. Si c’était à recommencer, je ne ferais pas le doctorat, malgré que j’adore mon domaine d’études. C’est très dommage. Je suis d’accord que des changements s’imposent, mais malheureusement les responsables de programme n’ont pas à coeur nos besoins de formation et notre santé mentale.

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  12. Jade Charbonneau

    Salut dédé, moi je vais te dire perso, que c’est pour cette RAISON NUMÉRO 1 que j’ai décidé de ne jamais pousser ma personne aux études. Le système est mal faite et n’avantage qu’un certain pourcentage des élèves (qui je crois, j’en ferais pas partie). Je trouve qu’ils évaluent les gens sur une plateforme « at large » quand nous avons tous des capacités différents et surtout des manières différents d’apprendre..mais devons nous être le parfaitisme incarner pour sortir vivant d’un BAC?je crois pas non. Mais c’est comme ca que ca marche,pour eux. Je n’irai jamais faire d’études tant et aussi longtemps que le système d’éducation au québec ne changera pas. Il faut en sortir malade pour réussir., ce pousser au point de dévolepper des disorders mentals (selon ce qu’on peut me raconter, ca m’a l’air pas légit, d’étudier et vivre ca)..et pourtant avoir des études collégial/universitaire devrait être accessible et atteignable pour tous! On ce demande après pourquoi beaucoup de personnes ne vont pas plus loin que les études secondaires…ca coute pas tant cher…mais cest la peur d’échec qui nous arrête. Si au moins..ce serait plus facile, axé sur nos propres capacités à chacun, plus humain et fesable! On en serait pas la…et toi non plus d’ailleurs qui a travaillé fort pour tes études…j’espère que tout va bien ce passer pour toi, futurement! Et je te souhaite bonne chance dans tous cela!

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  13. Pierre-Luc Beaulieu

    Bonjour à toi,

    je tenais à te dire que j’ai beaucoup apprécié lire ce texte et qu’il met en avant beaucoup de mes pensées de lorsque j’étais au Bac en psychologie et ma propre crainte ainsi que celle que j’observait face au doctorat. Après un an et demi, je me suis rendu compte que je n’arrivais même pas encore à me faire une idée sur ce que serait le milieu de la psychologie tellement les cours n’étaient pas axés sur cela, et j’ai décidé de faire le passage vers la Biologie plutôt que de devoir attendre de compléter le Bac et peut-être même plus avant de voir si je trouvais ma place dans la profession. Je tiens à te dire que, même si nous ne devenons pas psychologue, ce que nous avons acquis peut rester utile dans tous les milieux et je continues encore à ce jour à établir des relations d’aide avec mes proches et mes pairs qui en ont le besoin. Ce n’est pas parce que la société te refuses le titre de psychologue que tu n’en restes pas une dans l’âme!

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