Série : Survivre au bac en psychologie par Emmanuelle Ayotte

Trucs et astuces – Maximiser ses chances pour le doc

Le parcours d’un étudiant en psychologie souhaitant effectuer des études supérieures est très lourd en termes de pression, de compétition et d’anxiété de performance. L’article ci-présent a pour but d’orienter, guider et informer un étudiant motivé à faire une demande d’admission au troisième cycle en psychologie, particulièrement à l’Université de Montréal. Cependant, les conseils de ce document ne se portent en rien garants de la réussite d’un individu à intégrer le doctorat. En ce sens, la motivation de l’étudiant, sa passion, son parcours, ses opportunités, ses talents, ses intérêts et ses chances jouent également un rôle primordial.

La structure de ce texte va du général au particulier. Tout d’abord, il s’agit d’informations et trucs globaux sur les demandes au troisième cycle en psychologie. Ensuite, un format spécifique à la grille départementale de l’Université de Montréal servira de toile de fond aux divers trucs et astuces.

Informations générales

Tout d’abord, il existe plusieurs profils au troisième cycle en psychologie (sans parler du deuxième cycle). À l’Université de Montréal, il y a :

– Le profil recherche (Ph.D) (mais nous ne nous y attarderons pas vraiment pour cet article). En gros, il s’agit d’un profil entièrement en recherche avec une thèse et sans stage pratique. Il permet avant tout de devenir chercheur ou professeur ;

– Le profil recherche et intervention (Ph.D R/I) qui comporte, comme son nom l’indique, une partie centrée sur la recherche (avec thèse) et un aspect plus clinique (avec stages) ;

– Le doctorat en psychologie (D.Psy) qui touche la recherche (avec essai doctoral), mais qui est dirigé vers le monde clinique (avec stages).

Les deux derniers profils offrent les options : psychologie clinique ; neuropsychologie clinique et psychologie du travail et des organisations. Le D.Psy et le R/I clinique permettent l’accès à l’Ordre des Psychologues du Québec et, par le fait même, l’obtention du titre convoité de psychologue clinicien. Les postes de neuropsychologue (option neuropsychologie) ou de psychologue du travail (option travail et des organisations) sont aussi les débouchés escomptés selon le profil choisi. Dans l’option psychologie clinique, 9 étudiants sont admissibles au D.Psy ou Ph.D R/I pour la spécialité enfance et adolescence tandis que 15 sont admissibles pour la spécialité adulte. Par ailleurs, les prêts et bourses sont accessibles pour tous ces programmes de troisième cycle.

Ph.D R/I

Le profil R/I permet une expérience à la fois clinique et axée sur la recherche. Un individu choisissant ce profil aurait sans doute comme projet de contribuer activement à la recherche de façon professionnelle. Il s’agit d’un étudiant qui souhaiterait être, d’abord et avant tout, un chercheur, mais qui s’intéresse également à la clinique en second plan. Un étudiant qui souhaite une carrière en tant que psychologue clinicien se voit moins enclin à prendre cette modalité, tout simplement, car elle implique une thèse rigoureuse et une année de scolarité supplémentaire. En effet, ce profil compte minimalement 5 années d’étude à temps plein. Un avantage marqué du R/I est sans doute l’ouverture à la fois au monde de la recherche et à celui de la clinique. De plus, la profession de professeur universitaire pourrait être facilement envisageable avec cette modalité. 156 crédits sont inclus dans l’option psychologie clinique, 153 pour l’option en neuropsychologie clinique et 150 pour l’option psychologie du travail et des organisations. En somme, l’option psychologie clinique comporte au moins 3 crédits de plus que les autres modalités. Il comporte 60 crédits de stages et internat en comparaison à 54 pour ceux en neuropsychologie clinique et 51 pour ceux en travail et organisations. Peu importe l’option, 63 crédits sont attribués à la thèse et son processus. Ainsi, la plus grosse partie créditée du doctorat se situe en recherche. 12 participants sont admissibles à l’automne pour la modalité R/I option psychologie clinique avec une spécialité en enfance/adolescence ou adulte.

D.Psy

Le D.Psy est un doctorat de troisième cycle puisqu’il comporte un volet en recherche (l’essai doctoral). Toutefois, comme les doctorats de premier cycle (tels que médecine), il est axé sur l’expérience clinique. Ce doctorat se fait dans une période de 4 ans minimalement à temps plein. Un étudiant s’orientant vers l’obtention d’un D.Psy souhaiterait sans doute obtenir le titre de psychologue clinicien. Il peut également contribuer à la recherche, cependant, de façon traditionnelle, il s’agira d’une occupation secondaire. Le poste de chargé de cours à l’université peut également être convoité. L’option psychologie clinique comporte 129 crédits tandis que l’option neuropsychologie clinique en compte 126 et que l’option travail et organisations en compte 120. La différence quantitative s’explique par un supplément de crédits en stage et internat chez l’étudiant dans l’option psychologie clinique. 24 crédits sont attribués à l’essai doctoral et à son processus, ce qui constitue une différence majeure avec le programme R/I. 12 participants sont admissibles à l’automne pour le Profil D.Psy option clinique avec une spécialité en enfance/adolescence ou adulte.

Évaluation des candidats : regard global

Il est important de garder en tête que divers éléments sont évalués par le comité de sélection pour l’admission au doctorat à l’Université de Montréal. Tout d’abord, les notes forment le critère le plus important au sens où elles permettent le premier classement des étudiants. Sachez que sans une moyenne de GPA de 3,7/4,3 il est impossible de faire une demande, et ce, peu importe votre programme d’étude (elle sera immédiatement rejetée, sans regard au dossier). De façon plus réaliste, pour assurer que votre dossier soit considéré par le comité, il serait bien de viser un GPA de 4/4,3 minimalement. Il ne s’agit pas ici du seuil officiel indiqué par l’Université de Montréal, mais simplement d’une recommandation. La simple raison est qu’il existe un quota et que plus vous êtes hauts dans le classement, plus vous aurez des chances que votre dossier soit pris en compte dans son intégralité. À l’Université de Montréal, il y a des points qui sont attribués à la moyenne cumulative ainsi qu’à la qualité du dossier qui se divise en deux sections : l’expérience en recherche et l’expérience en clinique. Les notes forment le morceau le plus important, c’est pourquoi je vous conseille fortement de vous y mettre dès votre première session. Ainsi, à votre première session universitaire, prenez le temps de vous adapter et concentrez-vous sur les notes plutôt que de vous éparpiller dans les laboratoires et dans le bénévolat. Si vous réussissez à obtenir une moyenne suffisante, mais manquez d’expérience lors de la demande au doctorat, il sera assez facile d’enrichir votre dossier pour une demande subséquente. L’inverse est moins évident. Plusieurs étudiants optent pour la maîtrise lorsqu’ils jugent leur expérience insuffisante. Ainsi, une année ou deux supplémentaires peuvent enrichir votre dossier tant au niveau clinique qu’au niveau de la recherche.

Pour le moment, les entrevues menées auprès des candidats sélectionnés ne sont pas prises en compte dans le processus de sélection. Ces rencontres sont à l’étude pour l’instant. Si vous êtes convoqués à des entrevues, il est tout de même primordial de vous y rendre. Ne pas vous présenter au comité de sélection équivaut à l’annulation de votre dossier puisqu’aux yeux du corps professoral, vous n’êtes sans doute pas sérieux dans vos ambitions scolaires et professionnelles. De plus, si vous êtes convoqués en entrevue, sachez que vous êtes acceptés ou que vous êtes sur la liste d’attente ! Cette dernière, particulièrement au niveau de la modalité D.Psy, est en constant mouvement. Il n’y a pas lieu de se décourager dans cette éventualité. Pour l’année d’admission 2018-2019, la liste d’attente avait été épuisée et 11 élèves ont été admis au programme D.Psy. La liste a depuis été rallongée pour assurer que les 12 places seront bel et bien comblées. Par contre, une position sur la liste d’attente ne consiste pas non plus en une acceptation garantie. Il y a des variations selon les années d’inscription.

Une lettre de présentation est également exigée au dossier, mais n’est pas comptabilisée dans les points pour l’admission. Elle permet toutefois de vous distinguer en tant qu’étudiant. En l’absence d’une lettre de présentation, votre dossier sera disqualifié. Ainsi, vous devez tout de même mettre de l’effort dans votre rédaction, bien qu’elle n’ait pas d’impacts décisifs sur votre dossier. Il reste que la grille départementale et votre relevé de notes forment à eux seuls les éléments quantifiables pour votre sélection à l’Université de Montréal en psychologie clinique.

Sachez également que vos demandes aux cycles supérieurs de l’Université de Montréal peuvent être faites au niveau de la maîtrise et du doctorat simultanément. De plus, sachez que si votre dossier est rejeté ou mis sur une liste d’attente au troisième cycle, vous pourrez entreprendre des démarches pour vous inscrire dans un programme de maitrise (si vous avez les notes suffisantes) peu importe si vous en aviez fait la demande préalablement. La lettre de motivation sera alors reprise en compte.

Grille départementale

La grille départementale forme définitivement un document précieux pour ceux souhaitant porter une candidature au troisième cycle en psychologie clinique à l’Université de Montréal. Elle indique les critères d’admission ainsi que le pointage accordé. La même grille est utilisée pour le D.Psy et le R/I. Cependant, la valeur proportionnelle des points évalués change. Ainsi, au R/I, l’expérience en recherche vaut davantage que celle en clinique. Une grille gagnante est une grille équilibrée avec de l’expérience dans les volets cliniques et en recherche. La grille inclut aussi une section « répondants » à la fin. Il s’agit de deux personnes qui devront échanger à votre sujet avec l’Université de Montréal dans le cas où vous franchiriez la première étape de la sélection (les notes). Voici quelques petits trucs généraux :

  • Calculez les heures de chaque expérience, puisque le tout est évalué en termes de qualité et de temps (heures) ;
  • Lors de la rédaction de vos expériences dans la grille, tentez d’être concis, mais aussi complet et détaillé. Une information qui ne s’y retrouve pas ne pourra pas être évaluée ;
  • Lors de la rédaction de vos expériences, utilisez un format Word avant de transférer le tout sur le fichier PDF de la grille. Ainsi, il est plus aisé de modifier et d’organiser à sa guise les sections de la grille. Commencez par rédiger un plan. Vous pouvez, par exemple, mettre des titres, des sous-titres, des tables des matières, du surlignage et des points de forme. Le programme de correction grammaticale de Word forme également un plus ;
  • Prenez de l’avance pour compléter la grille. Un mois d’avance devrait être suffisant pour ne rien oublier. Comme les demandes se terminent en début février, je vous conseille de commencer à rassembler vos documents et réfléchir à vos expériences dès les vacances du temps des fêtes (ou avant) ;
  • Réfléchissez à deux répondants qui pourront bien vous vendre. Ceux-ci devront vous avoir vu sous plusieurs angles dans des situations d’évaluation ou reliées avec la psychologie. Il peut s’agir d’un formateur d’un organisme pour lequel vous faites du bénévolat, un professeur que vous avez côtoyé dans le cadre de recherche, un superviseur de stage, un professionnel de recherche, etc.

Volet réalisation en recherche

Le volet réalisation en recherche compile différents aspects touchant la recherche, la rédaction et le financement. Il est fondamental dans la sélection des candidats au troisième cycle, particulièrement pour ceux souhaitant être admis au R/I. Les sous-sections de ce volet se recoupent en plusieurs points, puisque des expériences de recherche dans un domaine peuvent permettre l’accès à d’autres expériences au sein de celui-ci. Par exemple, faire le programme honor peut permettre l’accès à un laboratoire, la publication d’articles et la présentation de ces mêmes articles dans un congrès. C’est, en quelque sorte, un cercle vicieux et c’est pour cette raison qu’il faut, au plus tôt, considérer les sous-sections de la grille départementale. Ainsi, plusieurs opportunités s’offriront à vous au cours de votre baccalauréat, il suffira de les saisir au bon moment. Faites des choix judicieux basés sur vos intérêts à long terme et sur la richesse de l’expérience que vous pourrez en retirer.

Les premiers points de cette section consistent en la réalisation d’un mémoire de maitrise, le programme Honor ou rapport de PSY3008 (Laboratoire 2). Il n’y a pas beaucoup de trucs ou d’astuces permettant l’accomplissement de ces cours, sauf de s’inscrire et d’être motivé ! Voici toutefois quelques précisions :

  • Consultez le guide des étudiants de premier cycle en psychologie pour vous assurer d’avoir complété avec succès les préalables avant l’inscription à la troisième année de votre baccalauréat ;
  • Envisagez de consulter la page web des professeurs pour connaître leurs intérêts. Ainsi, l’inscription à un cours comportant de la recherche se verra facilitée. N’hésitez pas à faire part de vos intérêts concordant aux chargés de cours ou professeurs du département. Le répertoire de ces derniers se trouve sur le site de psychologie de l’Université de Montréal. Les affinités avec un professeur représenteront sans doute un avantage lors de vos inscriptions au sein de ce genre de cours ;
  • Considérez les professeurs d’autres départements œuvrant dans le domaine social et humain. Certains peuvent devenir des directeurs de recherche pour le département de psychologie. Un professeur du département de médecine ou un professeur du département de psychoéducation peut toucher des domaines qui vous intéressent, ne les négligez pas !

Les points suivants sont attribués à l’expérience d’assistant/auxiliaire de recherche. Il s’agit peut-être des points les plus faciles à aller chercher dans ce volet. Plusieurs trucs s’offrent à vous :

  • Approchez des professeurs d’autres facultés ou même d’autres universités en leur faisant connaître votre intérêt pour la recherche. Encore une fois, de l’expérience en recherche reste de l’expérience en recherche, peu importe le domaine dans lequel vous la développez. La recherche en éducation, en travail social ou en psychoéducation peut être très similaire à celle effectuée à l’école de psychologie. De plus, comme il s’agit de programmes orientés vers le terrain (ne nécessitant pas nécessairement de l’expérience en recherche pour accéder aux études supérieures), les postes offerts dans les laboratoires sont plus abondants et moins populaires ;
  • Faites des demandes personnalisées aux intérêts du groupe de recherche (évitez, plus que tout, les modèles de lettres uniformes envoyées à tous les groupes que vous trouverez). Vous pouvez également vous présenter en personne aux professeurs, ce qui rend l’échange plus personnel et spécifique. Bien sûr, évitez le harcèlement ;
  • Restez à l’affût des postes offerts sur la page de psychologie de l’université, sur la page Facebook de l’association étudiante (AGÉÉPUM), les babillards des pavillons de l’université et sur votre courriel de l’établissement (@umontreal) ;
  • Participez à des études du département. C’est un bon point de départ pour se familiariser avec l’environnement de la recherche et pour poser des questions à ce sujet ;
  • Offrez vos services à des groupes de recherche. Il s’agit d’une bonne façon d’acquérir ses premières expériences, de se familiariser avec le monde de la recherche ainsi que de rencontrer des chercheurs. Prenez note qu’à l’Université de Montréal, offrir des services d’auxiliaire de recherche de façon bénévole est interdit par la convention des étudiants et employés (SÉSUM). Vous devrez donc vous assurer de recevoir un salaire pour votre travail;
  • Pensez à long terme. Une expérience générale dans le domaine scientifique, c’est vraiment bien, mais si vous avez la chance de participer à un projet qui regroupe vos intérêts personnels auprès d’un professeur qui vous intéresse pour un essai doctoral ou une thèse, n’hésitez pas et lancez-vous !
  • Évitez de vous éparpiller dans beaucoup de laboratoires. Ce qui compte n’est pas le nombre de laboratoires fréquentés, mais la richesse de l’expérience scientifique ainsi que le nombre de temps passé à faire de la recherche.

La sous-section suivante de la grille consiste en la présentation à des congrès scientifiques. On y inclut ici la présentation d’affiche à la journée scientifique ainsi que toutes les conférences auxquelles vous auriez participé. Il n’est pas évident d’obtenir des points à ce niveau puisque la participation à un congrès en tant que conférencier nécessite d’autres réalisations en recherche. Bref, pour mettre le plus de chances de votre côté, voici ce qu’il faut faire :

  • Dès le début de vos études, allez à la journée scientifique. C’est une journée entière où des professeurs et leurs étudiants présentent leur réalisation en recherche à l’aide d’affiches. Pour inciter la participation de ses étudiants, le département de psychologie lève ses cours. Cette occasion vous permettra de rencontrer des chercheurs et de discuter avec eux de vos propres intérêts de recherche. En d’autres mots, cela peut servir comme opportunité de mettre de l’avant votre dossier auprès des membres du département et de découvrir les laboratoires de l’université ;
  • Participez, si possible, à la journée scientifique. Vous pouvez en parler à un enseignant qui vous intéresse et il pourra vous guider dans cette nouvelle aventure. Les professeurs peuvent parfois vous associer à un projet en cours ou, tout simplement, vous encourager dans vos propres démarches. Le cours de laboratoire et le programme honor qui sont offerts à l’Université de Montréal peuvent aussi vous aider à participer à cette journée. De plus, des prix sont offerts pour les meilleures présentations : c’est un moment pour vous de briller ;
  • Inscrivez-vous aux cours de laboratoire sur le centre étudiant dès que possible. Cela vous permettra de créer des liens avec des professionnels de la recherche et de découvrir le fonctionnement d’un laboratoire. Vous pourrez également travailler sur un projet qui vous est propre ;
  • N’oubliez pas qu’une présentation orale ou affichée ne nécessite pas que le projet de recherche ait mené à des résultats spectaculaires. Il peut aussi s’agir d’une recension écrite ou d’un projet en cours.

Par la suite, il s’agit d’insérer dans la grille vos articles publiés. C’est probablement l’une des parties de la grille avec laquelle il est le plus difficile d’obtenir des points. La sous-section suivante implique les articles soumis, mais non publiés. Il y a donc différents points pour des articles soumis et ceux déjà publiés.

  • Mettez tous les articles que vous avez publiés, même s’il s’agit d’articles dans des revues non scientifiques ou des journaux. Pour ma part, j’y avais inclus des articles publiés dans le journal étudiant (je ne sais pas si j’ai pu obtenir des points pour ceux-ci, mais il vaut mieux s’essayer puisqu’il s’agit tout de même d’expériences en écriture) ;
  • Comme le processus de publication est long, veuillez discuter de votre intérêt pour ce type d’écriture auprès du corps professoral au plus tôt dans votre cheminement. Vous pouvez d’ailleurs vous allier à différentes facultés pour lesquelles vous éprouvez de l’intérêt (ex. : éducation, sociologie, psychoéducation, médecine, etc.) ;
  • Participez à des groupes d’écriture (journaux, articles, poésies…), ce qui peut vous permettre, par la suite, de prouver vos capacités d’écriture à un professeur et écrire pour celui-ci. Une expérience d’écriture, peu importe la modalité, compte dans votre expérience et n’est jamais perdue. Il vous suffit de la mettre de l’avant ;
  • Encore une fois, inscrivez-vous à des cours comprenant des rédactions comme des cours de méthodologie du bloc 71-K (incluant des cours de laboratoire) ou le programme honor.

La dernière sous-section de ce volet porte sur les bourses universitaires obtenues. Il ne s’agit pas ici des bourses obtenues auprès de l’Aide Financière aux Études (AFE), mais bien des bourses auxquelles vous avez probablement dû vous inscrire. Parmi celles-ci, on compte des bourses d’excellence, des bourses d’études, des bourses d’engagement, etc.

  • Suivez la page Facebook Financer ses études/Université de Montréal. Vous serez ainsi à l’affut des divers concours de bourses pouvant s’appliquer à vous. Cette page est formidable puisqu’elle rappelle à ses membres les dates d’échéances et les possibilités de mise en candidature pour l’obtention de bourses de différents organismes subventionnaires ;
  • Tentez votre chance ! Les demandes de bourses ne sont jamais des pertes de temps, puisqu’elles peuvent vous rapporter gros. Non seulement elles financent vos études, mais elles vous donnent des points au niveau de votre demande au doctorat ! La première bourse est probablement la plus difficile à obtenir, mais plus vous avez des bourses à votre actif, plus les organismes subventionnaires considèrent votre dossier de qualité, ce qui augmente par la suite vos chances pour de nouvelles applications ;
  • Commencez par l’application à des bourses de plus petites sommes, comme provenant du programme des Services d’Aide aux Étudiants (SAÉ) ou pour des organismes dont vous êtes déjà membres (ex : Bourse d’étude de la fondation Desjardins) ;
  • Les SAÉ sont d’une aide fondamentale lors de demandes de bourses. Ils ont un grand répertoire de bourses provenant de plusieurs organismes subventionnaires et convenant à des profils de toute sorte. Ils offrent d’ailleurs des ateliers portant sur divers thèmes pour faciliter les candidatures aux bourses et le financement.

Volet réalisations et expériences cliniques et personnelles

Ce volet est particulièrement pertinent pour ceux souhaitant œuvrer comme psychologues cliniciens et s’inscrire au programme D.Psy. Il compile toutes les expériences terrain pertinentes. N’hésitez pas à remonter loin dans votre vie personnelle, tant que cela est approprié. Encore une fois, une information ne figurant pas sur la grille départementale ne sera pas prise en compte dans le calcul des points pour l’admission.

La première sous-section porte sur vos formations cliniques acquises hors enseignement universitaire qui ne sont pas créditées ou ne faisant pas partie de votre programme.

  • Conservez vos agendas après chaque session et vos billets Eventbrite. Cela assure que vous rendiez un portrait exhaustif de vos formations ;
  • Dans la grille, détaillez vos expériences et résumez le contenu de la formation pour donner un portrait juste de vos apprentissages ;
  • Divisez l’information judicieusement. Une expérience bénévole ou professionnelle peut avoir débuté avec une formation. Inscrivez les détails de la formation dans cette section et présentez votre expérience clinique dans une section subséquente ;
  • Participez à des formations cliniques au mieux de vos compétences et vos intérêts. Informez-vous auprès de votre milieu d’emploi. Une formation en prévention du suicide avec Suicide Action Montréal peut être facilement accessible si vous avez de l’intérêt pour la clientèle suicidaire et leurs proches. Cet organisme offre également de la formation continue auprès de ses intervenants ;
  • Restez à l’affut des formations organisées par les associations étudiantes. Pour ce faire, aimez la page de l’AGÉÉPUM sur Facebook et consultez votre courriel universitaire fréquemment (@umontreal) ;
  • Participez aux ateliers donnés par l’Université qui sont annoncés sur le Facebook de votre association. Il peut aussi s’agir de formations offertes par la Fédération des Associations Étudiantes du Campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM) se trouvant sur leur page Facebook ou d’ateliers du Centre Étudiant du Soutien À la Réussite (CÉSAR). Des ateliers portant sur la recherche ou sur la clinique sont tout aussi pertinents que ceux portant sur votre développement personnel (gestion de stress par exemple) tant que vous êtes capable de le faire valoir.

La deuxième sous-section de ce volet touche l’expérience en entrevue, en administration de tests ou de questionnaires. Encore une fois, ce type d’expérience peut être pertinent pour plus d’une section du questionnaire (ex. : assistant de recherche et interviewer), il est donc important de l’inscrire dans les deux sections, mais d’y lier des informations distinctes et justes. Évitez la répétition.

  • Consultez les demandes d’emploi d’interviewer en provenance des autres facultés (comme psychoéducation) qui sont souvent à la recherche d’étudiants motivés à s’investir auprès de divers projets de recherche. En d’autres termes, plusieurs emplois en recherche impliquent la passation de questionnaires ou un rôle d’interviewer ;
  • Consultez les offres d’emploi en recherche en psychologie provenant des autres universités qui engagent des étudiants hors campus comme l’Université de Sherbrooke, l’Université McGill, L’Université du Québec À Montréal (UQAM) et l’Université Concordia ;
  • Considérez « entrevue » dans le sens large. Il peut s’agir de processus de sélection, d’entrevue dans un programme de recherche, d’entretien clinique…

La sous-section suivante porte sur les expériences professionnelles cliniques acquises hors enseignement universitaire (non créditées). Il peut s’agir de stages informels ou de toute autre expérience clinique payée. Par exemple, si vous avez travaillé dans un centre de crise, dans un centre communautaire, dans un camp de jour auprès d’une clientèle précise, etc. Ces expériences sont fortement conseillées si vous souhaitez entreprendre une carrière comme psychologue clinicien, car elles vous enseignent à quoi ressemble le terrain. C’est une chance d’œuvrer en tant qu’intervenant, ce qui n’est souvent pas offert dans les cours réguliers du baccalauréat.

  • Profitez de l’été pour travailler auprès d’organismes promouvant le bien-être psychologique ;
  • Interpellez des gens travaillant auprès de l’humain dans le but de trouver un poste à leurs côtés. Une tante psychologue pourrait vous introduire dans certaines séances de thérapie ou vous offrir un rôle en second plan ;
  • Préparez un CV exhaustif contenant vos expériences et intérêts pour les clientèles vulnérables. Bien entendu, restez honnête !

Le bénévolat en relation d’aide est au cœur de la sous-section qui suit. Il s’agit peut-être des points les plus faciles à aller chercher dans le volet clinique.

  • Prenez une session pour vous adapter. Comme mentionné, cela ne sert à rien de courir à droite et à gauche pour s’investir auprès de plusieurs organismes. Cela pourrait même vous nuire puisque le GPA reste à la base de la demande d’admission. Bref, assurez-vous d’être capable de maintenir des notes élevées avant de vous lancer dans du bénévolat. De plus, plusieurs organismes demandent une implication minimale (par exemple, d’une année, de 150 heures, de 2 heures par semaine de services). Vous devez donc vous assurer d’être capable de maintenir le rythme et d’avoir assez de temps pour vivre votre parcours scolaire de façon assez équilibrée ;
  • Dès que vous vous êtes adaptés au milieu universitaire, investissez du temps dans des organismes à but non lucratif promouvant la santé mentale. Des exemples d’organismes souvent impliqués avec des étudiants universitaires en psychologie sont Suicide Action Montréal, Anorexie et Boulimie Québec (ANEB), Centraide du Grand Montréal, Dans la rue et Tel-Jeune ;
  • Consultez votre association étudiante pour des opportunités de bénévolat clinique et parlez avec vos collègues et connaissances de votre intérêt à vous intégrer dans des organismes.

Que l’on parle d’activités à composante clinique rémunérées ou non, il faut savoir que le processus de sélection en psychologie clinique avantage les candidats qui montrent une diversité d’expériences dans ce domaine. Il est donc recommandé de changer d’organisme à quelques reprises durant vos études pour maximiser l’impact sur l’évaluation de votre dossier. Rappelez-vous que personne ne vous demande de devenir directeur d’un organisme! L’important est de compléter des activités de relation d’aide significatives avec des personnes qui montrent préférablement des troubles mentaux, émotifs, de personnalité, de comportement, ou encore des déficits au niveau intellectuel ou neurologique, etc., dans le but de développer des habiletés qui vous seront utiles dans vos études supérieures en clinique 

-Gyslain Giguère, Conseiller programmes d’études et chargé de cours de l’Université de Montréal

La dernière sous-section concerne l’implication dans une activité non clinique exceptionnelle (ex. : activité sportive de haut niveau, coopération internationale…). C’est en réalité une section fourre-tout ! Mettez-y tout ce qui peut être pertinent à votre demande d’admission comme vos implications dans divers clubs universitaires, bénévolats non cliniques et emplois. Ce doit être une des sous-sections les plus faciles à remplir. Vous pouvez aussi y mettre des informations datant de votre vie « préuniversitaire », tant et aussi longtemps que cela agit en complément des informations déjà présentes. Nous parlons d’enrichissement du dossier et non d’alourdissement. Ainsi, inutile de mentionner que vous avez fait une présentation orale en première année du primaire portant sur les petits fruits retrouvés au Québec… À moins, bien sûr, que vous soyez capable de rendre le tout pertinent.

  • Inscrivez-y vos emplois rémunérés puisqu’ils impliquent souvent des tâches et compétences pouvant être utiles au doctorat. Par exemple, un emploi en restauration peut demander de l’autonomie, de la ponctualité, de la précision, de la confiance, de la gestion, etc. Faites valoir ces points ;
  • Impliquez-vous dans l’association étudiante ou/et dans des clubs universitaires. Il y en a des dizaines dont certains sont listés dans un répertoire de l’action humanitaire et communautaire (AHC). À la suite d’implication auprès de l’AHC, vous recevrez un certificat d’implication ;
  • Faites du sport dans une équipe ou dans un gym. Cela vous permet une vie plus saine, mais aussi, cela peut vous permettre de gagner des points dans cette section. Exprimez les bienfaits de vos séances sportives sur vos capacités de gestion de stress, vos compétences et votre engagement ;
  • Si vous avez suivi des cours particuliers, les indiquer. Par exemple, un programme universitaire que vous avez complété avant votre baccalauréat en psychologie, une technique collégiale en recherche, un programme de sport-étude au secondaire ;
  • Consultez les babillards un peu partout sur le campus. Il y en a plusieurs dans l’établissement Marie-Victorin et dans le pavillon (vraiment loin) de Marguerite d’Youville. On peut y retrouver des opportunités diverses contenant de l’implication. Cela est valable pour toutes les sous-sections de la grille départementale ;
  • Restez à l’affut des événements du campus et impliquez-vous auprès de ceux-ci. Par exemple, la semaine interculturelle ou la rentrée sur le campus universitaire peuvent être de bons moments pour proposer votre aide.

Mot de la fin

Finalement, sachez que l’admission aux programmes de troisième cycle extrêmement contingentés est une preuve d’un travail acharné. Il se peut que vous n’ayez pas d’expérience dans toutes les sections évaluées, mais ce n’est pas une raison d’abandonner ! Ce texte n’est pas une recension exhaustive de tous les trucs et astuces pour rentrer au doctorat, mais il souhaite structurer votre démarche dans vos demandes d’admission aux cycles supérieurs en psychologie à l’Université de Montréal. Par ailleurs, un refus à un programme contingenté ne représente en aucun cas votre valeur en tant qu’humain. Ce n’est pas la fin du monde, même s’il se peut très bien que vous éprouviez ce sentiment à ce moment ! Vous pouvez toujours vous réessayer les années suivantes. Ne baissez pas les bras ! D’autres possibilités s’offrent également à vous : des études à la maitrise, des études supérieures dans une autre université, des études dans un programme différent ou un département différent (ex. : travail social, psychoéducation, médecine, éducation, droit), une année sur le marché du travail, l’opportunité de voyager, etc. Les occasions sont multiples.

Remerciement

Je tiens à remercier monsieur Gyslain Giguère, conseiller programmes d’études et chargé de cours à l’Université de Montréal, pour avoir pris le temps de réviser ce texte et clarifier certaines informations nébuleuses. Je tiens également à remercier tous les membres de L’Amnésique me permettant depuis plusieurs années de publier des textes de qualité sur leur plateforme. Un grand merci à toutes les ressources citées permettant de l’aide et du soutien à divers niveaux et pour diverses clientèles. Finalement, merci à vous, chers lecteurs, qui prenez du temps si précieux (qui pourrait être utilisé pour dormir ou étudier!) pour lire mes articles.

Révisé par Samantha Ponnampalam


Ressources

Anorexie et Boulimie Québec (ANEB) : Devenir bénévole :
https://anebquebec.com/impliquez-vous-comme-benevole

Ateliers offerts par le Centre Étudiant du Soutien À la Réussite (CÉSAR) :
https://www.cesar.umontreal.ca/Orientation/ateliers.htm

Centraide du Grand Montréal : Devenir bénévole :
http://www.centraide-mtl.org/fr/simpliquer/?gclid=CjwKCAjw1rnqBRAAEiwAr29II2mw7GD6THX8n_IQEd8m29yZ6FtoUhHCLnin0X_4AHTUw1ewQUufhhoCCyIQAvD_BwE

Dans la rue : devenir bénévole :
https://danslarue.org/benevolat/benevolat-individuel/?gclid=CjwKCAjw1rnqBRAAEiwAr29IIxJ2XnDjtOLL_5ZuSedNs58OlF1O58Le_hKrDb-Ow5VIAQdkQu6CaRoCa6kQAvD_BwE

Guide étudiant pour 1er cycle en psychologie : https://psy.umontreal.ca/fileadmin/Documents/FAS/Psychologie/Documents/1-Programmes-cours/1-cycle/Guide_1er_cycle.pdf

Guide étudiant pour les cycles supérieurs en psychologie : https://psy.umontreal.ca/fileadmin/Documents/FAS/Psychologie/Documents/1-Programmes-cours/2-3-cycle/Guide_CSUP.pdf

Offre d’emploi au département de psychologie de l’Université de Montréal :
https://psy.umontreal.ca/nc/notre-departement/offres-demploi/

Page Facebook de Financer ses Études/Université de Montréal https://www.facebook.com/search/top/?q=financer%20ses%20%C3%A9tudes%20%2F%20universit%C3%A9%20de%20montr%C3%A9al&epa=SEARCH_BOX

Page Facebook de L’Association générale des étudiants et étudiantes en psychologie de l’Université de Montréal (AGÉÉPUM) :
https://www.facebook.com/ageepum.udem/?__tn__=%2Cd%2CP-R&eid=ARCIq9lOxm_VEgxE6KfBXa5JwvJHE0Fd2PCpYMb_-aBUcmoAuhem9aTmqQjNhAhC2_VuN5XzTEEjTac7

Page Facebook de la Fédération des Associations Étudiantes du Campus de l’Université de Montréal (FAECUM) :
https://www.facebook.com/FAECUM/

Répertoire de bourses des Services Aux Étudiants (SAÉ) :
 https://bourses.umontreal.ca/accueil/

Répertoire des professeurs du département de psychologie de l’Université de Montréal :
https://psy.umontreal.ca/repertoire-departement/professeurs/

Répertoire des regroupements étudiants reconnus de l’Université de Montréal :
http://www.ahc.umontreal.ca/groupes_interet/groupes_membres.htm

Site web du département de psychologie de l’Université de Montréal : https://psy.umontreal.ca/programmes-cours/cycles-superieurs/doctorat-en-psychologie-clinique/

Suicide Action Montréal : Devenir bénévole :
https://suicideactionmontreal.org/devenir-benevole/

Tel-Jeune :
https://www.teljeunes.com/accueil


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