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TÉMOIGNAGE
Q.1. : À quelles drogues avais-tu développé une dépendance ?
R.1: Aux opiacés (plus spécifiquement, le fentanyl et l’héroïne)
Q.2. : Comment ça a commencé ?
R.2: De façon sociale au départ et ensuite c’est l’addiction qui a pris le contrôle et ensuite c’était pour ne pas être malade.
Q.3. Est-ce qu’il y a une raison pour laquelle tu as commencé à consommer ? T’étais malheureux ? La pression sociale ?
R.3: J’ai toujours été quelques uns qui a eu un intérêt pour les drogues et une curiosité. Je consommais de façon sociale. Moi et mes amis consommaient seulement lorsqu’on était ensemble.
Q.3. : Quelles sphères de ta vie est-ce que ça a affecté le plus ? Comment tes proches ont réagi ? Comment ça t’a affecté toi ?
R.3: Le travail, je manquais le travail pour consommer car sans ça je ne pouvait pas travailler à cause des symptômes de sevrage. Mes proches savaient qui se passait quelque chose mais ils n’ont rien su jusqu’à ce que je m’ouvre à eux et que j’explique ce qui se passait. Ils m’ont supporté dans mes démarches de désintoxication.
Q4. : Quelles étaient tes attitudes personnelles par rapport à ta consommation ?
R.4: Au départ, je croyais que c’était sous contrôle et que j’allais jamais avoir de symptôme de sevrage mais avec le temps, mes consommations se rapprochaient de jours en jours jusqu’à ce que je commence à avoir des symptômes de sevrage. et quand ça commence, tu sais maintenant que tu as touché le fond et qu’il faut prendre action. Heureusement je me suis cassé le bras à ce moment là et j’étais en arrêt de travail donc j’ai pu me faire soigner.
Q.5. : Pourrais-tu décrire tes symptômes de manque ?
R.5: Mal partout, courbatures, vomissements, dépression, pensée suicidaire, diarrhée, aucune position comfortable, insomnie et c’est symptômes empiraient de jours en jours jusqu’à un maximum de 2 semaines mais après 3-4jours, je reconsommait car c’était insoutenable.
Q.6. : Comment tu t’en es sorti ? Aurais-tu un conseil à donner pour ceux qui passent à travers la même chose ?
R.6. : Il ne faut pas garder ça pour soit. J’en ai parlé à mon entourage, je me suis éloigné des mauvaises influences et je suis aller demander de l’aide au près des centres d’aides, dont le centre de recherche d’aide aux narcomannes (le cran)
TOXICOMANIE
La toxicomanie chez les célébrités
La toxicomanie est un sujet qui touche une panoplie de gens, et ce, même les stars à Hollywood. En effet, plusieurs acteurs tels qu’Angelina Jolie, Lindsay Lohen ou bien Johnny Depp ont révélé avoir eu des problèmes avec la drogue dans leur passé. Pour certaines chanteuses telles que Amy Whitehouse ou bien Whitney Houston, elles n’ont pas pu s’en sortir comme c’était le cas pour certains sachant que les ravages de la drogue ont mis fin à leur vie de manière tragique. C’est pour cette raison qu’il faut prévenir le plus tôt possible les dépendances chez les citoyens afin que les répercussions ne touchent d’autres personnes.
Semaine de prévention des dépendances (SPD)
Se déroulant en novembre chaque année, la Semaine de prévention des dépendances est une campagne instaurée par les autorités gouvernementales pour sensibiliser les jeunes citoyens et leurs proches des risques liés aux substances illicites, aux boissons alcoolisées et aux jeux. L’objectif du gouvernement est de protéger ses citoyens et leur santé afin que le pays soit le plus sécuritaire et sain possible. Cette semaine de prévention et de sensibilisation est primordiale pour contrer ce sujet sachant qu’on y aborde des enjeux importants afin que les citoyens québécois demeurent prudents quant à leurs décisions. En effet, les stratégies de sensibilisation utilisées lors de cette campagne priorisent principalement des tactiques dites « d’adaptation positive ». La SPD touche tant les établissements scolaires , par la distribution de pamphlets informatifs et des ateliers de sensibilisation, les parents ou bien des organismes sans but lucratif afin que l’ensemble de la province s’unisse pour minimiser les taux de dépendances.
Association québécoise des centres d’intervention en dépendance (L’AQCID)
Englobant une panoplie d’organismes tant privés que communautaires, cette association québécoise se considère comme étant le porte-parole de plusieurs associations travaillant auprès du public afin de contrer les problèmes de dépendance. Visant tant à représenter la cause que d’offrir des informations sur les risques associés aux dépendances ou bien des services d’aide, l’Association québécoise des centres d’intervention en dépendance tente d’offrir le plus de moyens et de services à travers la province pour prévenir les cas de dépendance.
Action toxicomanie
Cet organisme a pour mission de faire de la prévention auprès du public au sujet des dépendances en discutant des moyens pour les prévenir, et ce, en mettant l’accent sur un mode de vie le plus sain possible. Travaillant tant auprès des jeunes qu’auprès des adultes, Action Toxicomanie privilégie un encadrement basé sur du soutien et des informations pour éviter que les personnes à risques ne sombrent dans la dépendance et mettent leur santé en puéril. En plus d’offrir des services au sein même de leur établissement, plusieurs intervenants se rendent annuellement dans des institutions scolaires pour sensibiliser les jeunes étudiants quant aux risques liés aux dépendances, et ce, tout en leur procurant des stratégies pour aider un proche ou eux-mêmes. Que ça soit par le biais d’ateliers axés sur la prévention et la sensibilisation ou des conférences sur le sujet, le but central de cet organisme est de procurer des habiletés tant personnelles et sociales sur la drogue, l’alcool et le jeu.
Les avancées scientifiques
Afin de tenter d’élucider les causes, les symptômes et les affections neurologiques des maladies psychiatriques, les scientifiques ont deux outils principaux à leur disposition : l’approche fonctionnelle et l’approche génétique. L’approche fonctionnelle a pour but de localiser les différentes régions impliquées dans une maladie, et évaluer les interactions entre ces régions. Tout aussi cruciale, l’approche génétique vise à déterminer les mutations qui augmentent le risque de développer une maladie. Bien qu’il soit souvent difficile de décrire l’effet cognitif des modifications génétiques, cette approche demeure très utile afin d’identifier des cibles thérapeutiques.
Dans le cas de la toxicomanie, le rôle des gènes est particulièrement important. Le comportement des toxicomanes se situe dans une zone ambiguë entre le crime et la maladie, surtout lorsque des substances illégales sont impliquées. Par conséquent, il est parfois difficile de décider si les toxicomanes devraient être punis ou réhabilités. La présence de facteurs génétiques associés à un risque accru de toxicomanie est un argument convaincant en faveur de l’importance de la prévention, et l’inclusion des toxicomanes dans un cadre médical.
Une analyse de la littérature scientifique publiée en 2005 a révélé que la toxicomanie est l’une des maladies psychiatriques les plus héritables. L’héritabilité, une mesure de l’importance des gènes dans l’évaluation des risques de développer une maladie, varie entre 0,39 pour les substances hallucinogènes et 0,72 pour la cocaïne. La cocaïne est particulièrement pernicieuse, puisqu’en plus d’être fortement héritable, son risque de dépendance est très élevé. [1]
Les gènes peuvent être spécifiques pour un type de dépendance, mais dans d’autres cas, ils peuvent augmenter le risque de plusieurs types. Par exemple, il existe des gènes qui sont liés à la fois à l’alcoolisme et la dépendance au tabac. [1] Deux maladies qui partagent des facteurs génétiques sont généralement comorbides, c’est-à-dire que la présence d’une maladie chez un patient augmente son risque de contracter l’autre.
Des analyses de l’ensemble du génome ont révélé quelques familles de gènes ayant une fonction connue qui sont liées à un risque accru de toxicomanie, et autres variantes de dépendance. Les mécanismes ciblés par ces gènes sont la transmission inhibitrice à base de GABA, et le métabolisme de l’alcool. Il est intéressant de noter que la transmission GABAergique est facilitée par l’alcool, ce qui suggère que ces deux familles de gènes pourraient contribuer à une même fonction. [1]
Une explication cognitive cohérente avec les familles de gènes identifiés a été proposée : la toxicomanie et autres variantes de dépendance seraient causées par une déficience de l’inhibition de la poursuite du plaisir immédiat. [1] Des dysfonctions de la transmission à base de GABA pourraient contribuer directement à cette absence d’inhibition, et des anomalies du métabolisme de l’alcool pourraient y jouer un rôle secondaire.
Toutefois, cette explication ne tient pas compte de la spécificité de la dépendance, c’est-à-dire que plusieurs substances pourraient être interchangeables pour la poursuite du plaisir immédiat. Elle ne permet pas non plus d’expliquer d’autres subtilités de la toxicomanie : l’âge de la première exposition, l’importance des événements déclencheurs, les différences individuelles en termes d’aptitude à cesser la consommation. Néanmoins, ce modèle demeure utile afin d’apprécier la complexité de la toxicomanie. L’alcoolisme, la dépendance au tabac et l’abus de drogues ne sont pas nécessairement des mauvaises décisions, qui méritent d’être punies par la loi : dans une certaine mesure, ce sont aussi des décisions programmées génétiquement.
BIBLIOGRAPHIE
[1] Goldman, D., Oroszi, G., Ducci, F. (2005) The genetics of addictions: uncovering the genes. Nature Reviews Genetics, 6, 521-532
Ministère de la Santé et des services sociaux (2017), Dépendances (alcool, drogues, jeu), Repéré à www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/alcool-drogues-jeu/dependances/
Association québécoise des centres d’intervention en dépendance (L’AQCID), repéré à http://aqcid.com/fr/trouver-un-organisme
Action toxicomanie,repéré à www.actiontox.com/informations-dependances/nos-services.aspx,