Avez-vous déjà entendu l’expression « l’être humain est un être social » ? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vos relations sont comme elles le sont ? Ou encore, pourquoi agissez-vous d’une certaine façon avec votre partenaire ?
Il est sans aucun doute que les relations de toutes sortes font partie de notre quotidien. L’être humain est certes un animal social et l’affiliation sociale est un besoin psychologique essentiel au bien-être de l’individu (Laurin, 2020). L’attachement partagé en tant qu’enfant avec un.e donneur.euse de soins, comme un parent par exemple, pourrait être à l’origine des comportements relationnels à l’âge adulte (Brassard et Lussier, 2009).
Dans la plupart des cours de psychologie, nous entendons parler des styles d’attachement parent-enfant. Nous savons que, dès un bas âge, l’enfant développe un certain type d’attachement avec sa figure parentale.
Une question m’est donc venue à l’esprit : est-ce que l’attachement que nous avons développé avec nos parents ou nos donneur.euse.s de soins influencent les relations que nous entretenons une fois adultes?
D’abord, il est primordial de connaître les différents types d’attachement qu’il est possible de développer durant l’enfance. Dans les années 1970, Mary Ainsworth mène une expérience célèbre en laboratoire axée sur les styles d’attachement, il s’agit de la « situation étrange » (Papalia. et al, 2018). L’expérience consistait à laisser un.e jeune enfant seul.e à deux reprises. Ces moments où l’enfant était seul.e étaient alternés par un moment durant lequel il.elle était seul.e en compagnie d’une étrangère. Entre chaque étape du processus, la figure parentale revenait dans la pièce avec l’enfant. Dans cette situation, il s’agissait toujours de la mère de l’enfant (Papalia. et al, 2018). Grâce à cette expérience, quatre styles d’attachement principaux ont été retenus. Premièrement, le style d’attachement sécurisant est caractérisé par une confiance de la part de l’enfant en présence de la donneuse de soins ce qui lui permet de bien explorer son environnement. On observe chez l’enfant une détresse lorsque la mère s’absente et un retour au calme lorsqu’elle revient dans la pièce (Papalia. et al, 2018). Deuxièmement, le style d’attachement évitant est marqué par un attachement instable où l’enfant est distant.e face à sa mère lorsque celle-ci est présente et il.elle explore peu son environnement. L’enfant ne révèle aucun signe de détresse lors du départ de celle-ci et ne révèle aucun signe de réconfort lors de son retour dans la pièce (Papalia. et al, 2018). Troisièmement, le style d’attachement ambivalent présente également un attachement instable où l’enfant affiche, dans ce cas-ci, une anxiété face à sa mère. En effet, l’enfant semble ne pas savoir si il.elle doit aller vers sa figure parentale ou non. De plus, il.elle ne cherche pas à explorer ou jouer avec les jouets (Papalia. et al, 2018). Enfin, le dernier style d’attachement est l’attachement désorganisé. Un.e enfant qui développe ce type d’attachement ne cherchera aucun réconfort auprès de la mère et peut même montrer de la peur ou de la confusion à l’égard de celle-ci, ce qui l’amène à avoir des comportements contradictoires. Il.elle cherche peu à explorer son environnement (Papalia et al, 2018). Il faut savoir que le lien d’attachement qui se développe serait entièrement basé sur la qualité des réponses des figures parentales lorsque le.la jeune enfant est en détresse ou nécessite une réponse à un besoin de base (Papalia et al, 2018).
Selon deux psychologues Québécois, l’attachement et la confiance que nous développons durant l’enfance avec le parent ou le.la donneur.euse de soins reflèteraient directement sur la façon dont nous entretenons nos relations adultes. (Brassard et Lussier, 2009) Selon ces spécialistes, une fois le système d’attachement développé, il peut être conservé tout au long d’une vie et se refléter dans les relations que l’individu entretiendra une fois adulte (Brassard et Lussier, 2009). Les expériences vécues par l’enfant peuvent donc avoir un impact direct sur les relations intimes qu’il.elle développera en tant qu’adulte (Brassard et Lussier, 2009).
J’avais pensé que certains aspects vécus durant notre enfance pouvaient nous affecter même à l’âge adulte, cependant, j’ai été bien surprise de constater jusqu’à quel point. Je crois que ceci laisse place à une réflexion assez intéressante. Ceci dit, le style d’attachement a certes une influence sur les relations adultes, mais plusieurs autres facteurs déterminent évidemment le bon fonctionnement ou non d’une relation.
Révisé par Gabrielle Leblanc
Références:
Brassard, A. et Lussier, Y. (2009, mai). L’attachement dans les relations de couples : fonctions et enjeux cliniques. Psychologie Québec / Dossier. Repéré à https://www.psychanalyse.com/pdf
Laurin, J. C. (2020, 13 janvier). Psy 1045 cours 1 : les besoins dans le monde [notes de cours]. https://studium.umontreal.ca/
Papalia, D. E. et al. (2018). Psychologie du développement humain. (9e édition). Chenelière éducation
Pexels. (2016, November 22). Hands Baby Adult – Free photo on Pixabay [image en ligne]. Pixabay. https://pixabay.com/photos/hands-baby-adult-bedroom-fingers-1850223/
BédardLouise
très impressionné Mme Beaulieu
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