À travers le temps, ce qui pouvait se qualifier comme traditionnel dans la société s’est estompé et à laisser place à plusieurs formes de diversité. Lorsqu’on pense à une famille, on imagine généralement un couple hétérosexuel faisant le choix d’avoir un ou plusieurs enfants. Grâce aux avancées de la science et des mentalités à travers les années, une famille peut maintenant se définir de multiples façons. De nombreux styles familiaux ont fait leur entrée au cours des dernières décennies, c’est notamment le cas pour la soloparentalité.
La soloparentalité, c’est lorsqu’une personne fait le choix, seule, d’avoir un enfant. Le bébé a donc un seul parent (Office québécois de la langue française, 2021). Diverses méthodes sont disponibles afin d’offrir cette chance, telles que l’insémination artificielle, la fécondation in vitro ou l’adoption (Charest-Sigouin, 2017).
À Montréal, la clinique de fertilité Ovo affirme que 25 % à 30 % de la clientèle sont des femmes célibataires par choix, ayant pris la décision d’avoir recours à la procréation médicalement assistée pour fonder leur famille en solo. Cela représente environ 3000 femmes par an ayant recours à cette méthode (Bouillon, 2021).
L’insémination artificielle est souvent la première option qu’une future mère soloparentale envisage. Cette méthode consiste à injecter les spermatozoïdes d’un donneur dans la cavité utérine au moment de l’ovulation. Cette technique est la moins intrusive et est non douloureuse. Au Québec, jusqu’à 9 inséminations peuvent être remboursées par la Régie de l’assurance maladie du Québec (Villalba, 2021).
En ce qui concerne la fécondation in vitro, qui est plus contrôlée et intrusive que l’insémination artificielle, plusieurs femmes vont vers cette technique lorsque les résultats d’inséminations sont négatifs malgré les essais. La femme doit alors faire usage de médicaments stimulant les ovules afin que ses ovocytes soient prélevés en clinique. Une fois prélevés, les spermatozoïdes y sont injectés et le cheminement naturel de ceux-ci est reproduit en laboratoire. Cette étape s’exécute dans des conditions contrôlées dans l’objectif de créer un embryon. L’embryon est ensuite déposé dans la cavité utérine et la femme fait un test de grossesse dans la semaine suivante afin de savoir si le processus a fonctionné (Procrea fertilité, 2022).
Les donneurs de sperme jouent un rôle clef dans le cheminement d’une mère soloparentale. Ayant accès aux antécédents médicaux et aux caractéristiques des donneurs, la femme peut choisir le profil correspondant le mieux à ce qu’elle recherche. Elle a la liberté de connaître le donneur et voir une image de celui-ci si elle le désire (Bouillon, 2021).
Dès la grossesse confirmée, elle peut l’inscrire dans le Donor Sibling Registry. Une fois que l’enfant atteint l’âge adulte, ce registre lui permet, s’iel le désire, de retracer ses demi-sœurs et demi-frères provenant du même donneur. On peut également y trouver l’information concernant le nombre de femmes ayant utilisé le même sperme d’une même personne. Chaque don est d’un coût situé entre 900$ et 1500$ (Villalba, 2021).
Un enfant n’ayant qu’une maman ne risque aucun problème de développement, mais la présence d’un entourage varié est importante. Des études ont préalablement démontré que la monoparentalité peut provoquer des troubles émotionnels et comportementaux (Charest-Sigouin, 2017), mais pas pour la soloparentalité. L’absence de figure paternelle n’est donc pas nuisible. Le fait de garder la nature de l’enfant secrète peut cependant avoir des effets négatifs sur le développement. (Bouillon, 2021).
Une femme faisant le choix d’avoir un enfant seul se voit tenir toutes les responsabilités relatives à son enfant, habituellement réparties entre les deux parents. Les coûts, les soins de l’enfant, le travail, l’école ou les tâches ménagères sont entièrement gérés par elle. La majorité des femmes dans cette situation sont bien éduquées et stables financièrement. Une mère soloparentale peut souffrir d’isolement, un entourage soutenant est donc primordial (Charest-Sigouin, 2017).
La soloparentalité est un sujet peu documenté puisque ce type de diversité familiale est encore récent, voire peu présent dans la société. La science permet d’offrir l’opportunité d’être parent aux femmes célibataires qui peuvent et veulent se le permettre. La beauté est synonyme de diversité, et ce, même dans les styles familiaux.
Texte révisé par Myriam Phaneuf
Références
Bouillon, M.-C. (2021, 4 avril). La soloparentalité, un modèle familial émergent : Reportage de M.-C. Bouillon. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/desautels-le-dimanche/segments/reportage/349871/la-soloparentalite-un-modele-de-famille-marie-christine-bouillon
Charest-Sigouin, V. (2017). Solo parentalité : avoir un bébé sans papa. Elle. https://www.ellequebec.com/societe/psycho/solo-parentalite-avoir-un-bebe-sans-papa
(2022). Insémination intra-utérine (IIU). Fertilys. https://www.fertilys.org/services-offerts/insemination-artificielle-iiu/
Office québécois de la langue française. (2021). Soloparentalité. https://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26559396
Procrea fertilité. (2022). Les différentes étapes de la Fécondation in Vitro. https://procrea.ca/fr/les-differentes-etapes-de-la-fecondation-in-vitro/
Sezer, K. (2019). Mother and son looking out of window. [Photographie]. iStock. https://www.istockphoto.com/photo/mother-and-son-looking-out-of-window-gm1130186653-298825738?utm_source=pixabay&utm_medium=affiliate&utm_campaign=SRP_image_sponsored&utm_content=https%3A%2F%2Fpixabay.com%2Ffr%2Fimages%2Fsearch%2Fmom%2520and%2520child%2F&utm_term=mom+child
Villalba, L. (2021, 28 avril). « Soloparentalité » au Québec : comment ça marche? Maudits français. https://mauditsfrancais.ca/soloparentalite-au-quebec-comment-ca-marche/
Nathalie-Louise Tillmann
Chère Laurence,
Mes félicitations pour cette rédaction informative et réfléchie.
Meilleurs succès dans tes études.
N.L. Tillmann
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