- Parle-nous un peu de toi. Quel est ton parcours universitaire ? Quelles ont été tes implications dans la vie étudiante ?
J’ai commencé mon baccalauréat en psychologie à l’automne dernier. Je complète donc actuellement ma deuxième session. Je me suis impliquée dans l’AGÉÉPUM en tant que déléguée aux affaires académiques. J’ai travaillé sur différents projets et activités d’ordre académique tels que les séances d’étude et la Journée carrière 2023. J’ai aussi travaillé avec mes collègues délégué.e.s afin de s’assurer de supporter et de représenter les étudiant.e.s dans divers enjeux de nature académique.
- Pourquoi as-tu décidé de t’impliquer ?
Je souhaitais améliorer l’expérience universitaire des étudiant.e.s dans notre programme en leur offrant le soutien nécessaire pour faire face à certaines situations de nature académiques auxquelles iels peuvent être confronté.e.s. J’ai aussi organisé diverses activités pour contribuer à offrir une vie étudiante diversifiée et florissante dans nos programmes.
- Comment arrives-tu à trouver un équilibre entre ton implication dans la vie étudiante, les exigences de ton parcours académique et ta vie sociale ?
Je pense qu’il ne faut pas se le cacher, c’est un défi pour la majorité des gens qui décide de s’impliquer ! Nous sommes souvent des personnes qui aimons donner de notre temps sans compter et qui sommes prêt.e.s à mener nos projets à terme peu importe le temps et le travail qui sera nécessaire. Pour être honnête, je crois que c’est un apprentissage continuel que nous devons faire. Malgré tout, pouvoir m’impliquer dans notre vie étudiante vaut tout le temps du monde !
- Qu’est-ce que t’impliquer dans la vie étudiante t’a apporté (expériences vécues, compétences, etc.) ?
S’impliquer dans la vie étudiante est toute une expérience humaine ! On apprend excessivement sur nous, sur nos compétences ainsi que sur nos habiletés à travailler en équipe. On apprend à écouter et à exprimer nos idées et nos opinions. Cette année, j’ai travaillé sur plusieurs projets de nature plus événementielle, ce qui m’a permis de développer des habitudes dans ce domaine ! J’ai aussi appris à quel point c’est enrichissant et stimulant d’être entourée et de travailler de concert avec d’autres étudiant.e.s qui s’impliquent.
- As-tu fait face à des défis durant ton implication parce que tu es une femme/personne non-binaire ?
Étant dans un programme à majorité féminine et dans un bureau exécutif très inclusif, je suis fière de dire que les étudiantes sont très bien représentées. Ce fut un honneur cette année d’avoir à mes côtés et de travailler avec autant de femmes magnifiques, brillantes et inspirantes.
- Quels aspects de la vie étudiante devraient être remaniés de manière à mieux représenter la communauté des femmes/personnes non-binaires selon toi? Cela peut être par rapport aux comités, aux cours, aux événements étudiants, aux documents universitaires…
Je crois qu’il est important de continuer à utiliser, dans toutes nos communications, l’écriture inclusive. C’est un petit geste revendicateur qui rappelle l’importance de mettre de l’avant l’égalité des sexes. Ce serait tellement pertinent d’encourager nos enseignant.e.s à l’intégrer dans leur enseignement. Je crois aussi qu’il est important de continuer à sensibiliser notre communauté à l’importance de protéger la voix des femmes et de continuer à la faire entendre.
- Pour faire cette entrevue, une personne a dû proposer ta candidature. Comment te sens-tu par rapport à ça ?
Je suis très heureuse de savoir que tout mon travail et mes efforts pour offrir une vie étudiante florissante et diversifiée pour nos étudiant.e.s ont été soulignés. Ça fait chaud au cœur. Je crois par contre que plusieurs autres femmes/personnes non-binaires auraient pu êtres nominées pour ce beau projet.
- Que dirais-tu à une femme/personne non-binaire qui hésite à s’engager ?
Je lui dirais de foncer sans se poser trop de questions. Peu importe le milieu, on a besoin de femmes qui s’impliquent et qui utilisent leur voix pour faire valoir nos idées, nos intérêts et nos droits. Participer à l’amélioration et au développement de notre vie étudiante est une expérience extraordinaire où tu rencontres de belles personnes et qui te permet de développer de nombreuses compétences. Je finirais en lui disant de ne pas passer à côté de cette belle opportunité !
- Que signifie être une femme/personne non-binaire pour toi ?
Être une femme me remplit d’un immense sentiment de fierté. Être une femme signifie tout simplement être intègre avec ses valeurs, ses idées, ses opinions et ses émotions. De savoir s’affirmer avec confiance sur ce qu’on croit être le meilleur. Être une femme c’est faire preuve d’une grande humanité et de ne jamais avoir peur de repousser les limites imposées par la société. Par contre, être une femme en 2023, c’est aussi être prête à continuer à se battre pour protéger nos droits et les gains obtenus afin de vivre dans un monde égalitaire. Malheureusement, nous le voyons un peu partout dans le monde, les droits des femmes ne cessent de reculer et nous avons toustes une responsabilité et un rôle à jouer dans la protection de nos droits.
- Qui t’inspire le plus dans le monde des femmes/personnes non-binaires? Cela peut être une personne que tu connais, une personnalité connue, un personnage de livre, de film, de théâtre…
Je pense que nous sommes chanceux.euses au Québec, car sur toutes les scènes autant médiatiques, politiques, cinématographiques, journalistiques etc., nous avons de nombreux modèles de femmes inspirantes qui prennent leur place et qui sont de beaux modèles pour les jeunes filles et femmes qui évoluent dans la société québécoise. Toutes ces femmes sont de réelles influences et inspirations qui nous rappellent que tout est possible. Je suis aussi énormément impressionnée par toutes les femmes qui s’impliquent dans la vie étudiante et dans le milieu associatif. Elles sont toutes de belles femmes rayonnantes qui ne cessent de m’impressionner quotidiennement !
Photo prise par Rémy El-Nemr