Série d’entrevues avec des femmes impliquées : Delphine Beauchamp – Par l’AGÉÉPUM

Voici l’entrevue avec Delphine Beauchamp, déléguée neuroscience cognitive de l’AGÉÉPUM.

Pourquoi as-tu décidé de t’impliquer?

Le programme de neuroscience cognitive, étant encore à ses premières années, a besoin de quelqu’un afin de voir son potentiel et d’en exploiter les bonnes facettes afin de le vendre, car, oui, ce programme voit dans l’avenir. Au début de ma troisième année, je voyais des lacunes qui, je croyais, pouvaient être réglées assez simplement. Le plus gros problème selon moi était le fait que le peu de places offertes en clinique ne couvrait pas le nombre de finissant.e.s par année. Cela causait de l’anxiété chez la majorité et peu d’actions étaient faites à ce sujet. Également, je n’ai jamais trouvé qu’un climat de compétition pouvait être justifiable. Enfin, c’était comme un défi pour ma dernière année de baccalauréat, je me suis dit « Tiens, essaie donc quelque chose de nouveau pour une fois, Delphine ». La présidente, Catherine, m’a également convaincu d’aller plus loin qu’être un membre du comité de neuroscience cognitive, et ce, avec raison puisque je n’ai pas regretté ma décision!

As-tu fait face à des défis durant ton implication parce que tu es une femme?

Je ne crois pas vraiment, j’ai un caractère assez imposant il paraît. Si j’ai une idée, j’en parle, je convaincs les gens, je rectifie le tir s’il le faut, ce sont des actions découlant d’un processus qui importe peu de quel genre je suis. S’il était question de me faire entendre, je parlais plus fort, je mettais mon poing sur la table, mon caractère imposant ressortait (rire). Il faut dire également que je n’ai pas été exposée à tant de situations qui mettaient à l’épreuve mon statut de femme.

De quoi es-tu la plus fière en rapport avec ton implication?

Je suis fière de l’idée de la fameuse « liste » qui consistait à regrouper des programmes des cycles supérieurs accessibles aux finissant.e.s des baccalauréats en psychologie et en neuroscience cognitive. En dépit de ne pas avoir pu faire une journée carrière comme je l’aurais tant souhaité, c’est un bel outil qui pourra être peaufiné et révisé au fil du temps. J’ai commencé à travailler là-dessus durant une crise existentielle sur ma future carrière. Pourquoi j’étais dans ce programme, qu’est-ce que j’en tirais? Je devais absolument trouver une réponse et c’est là que je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule dans cette situation! Avec mon comité, nous nous sommes séparé les universités à éplucher les avenues possibles vers les études supérieures et nous avons partagé le tout. Je crois, et j’espère grandement que la liste aura pu aider des gens dans la même situation que moi, même si ce n’était pas un travail parfait, au moins pour montrer à nos membres qu’il y a toujours des solutions de rechange.

Que représente pour toi le regroupement dans lequel tu t’impliques?

L’AGÉÉPUM m’a permis de me dépasser, j’ai beaucoup appris en faisant partie de ce regroupement, autant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. Mais avant tout, l’AGÉÉPUM est comme ma petite famille. Nous nous voyions presque quotidiennement avant la pandémie et, malgré les événements, nous parvenons toujours à rester en contact, à nous faire rire et à nous entraider afin de garder le moral.

Que dirais-tu à une femme qui hésite à s’impliquer?

Le genre n’a aucune influence sur la qualité de travail que nous pouvons apporter. J’aime bien dire et rappeler que nous sommes toutes des « strong independent women » dans des situations difficiles. Honnêtement, l’implication ne peut pas apporter du mal, cela ne nuit pas aux études, c’est un investissement personnel qui permet de passer au travers et d’apprendre à se connaître.

Qu’est-ce que l’implication t’a apporté personnellement?

J’y ai découvert un fort attrait pour la gestion de projets. Le processus d’organisation d’événements m’a permis d’exploiter des atouts que je ne croyais pas posséder, cela m’a fait découvrir des choses sur moi-même, par exemple, que je suis une personne structurée et logique. L’implication m’a permis de me dépasser. Souvent, je « chialais » sur des aspects du programme, et le fait d’être quelqu’un qui pouvait donner son opinion et apporter du changement m’a ouvert les yeux sur ce que je peux accomplir par moi-même au lieu de me plaindre.

Quels sont tes plans pour l’an prochain?

L’an prochain, je commence ma maîtrise à l’ÉSG en gestion de projet. J’ai tendance à dire que je ne vais pas m’impliquer à nouveau, mais une partie de moi aimerait tout de même revivre les expériences que j’ai eues au cours de l’année. Cependant, puisqu’il est recommandé de ne pas avoir d’emploi pour la durée de la maîtrise à cause de la charge de travail, je redoute que je puisse réintégrer un regroupement tel que l’AGÉÉPUM.

Révisé par Rémy El-Nemr et Alexandrine Nadeau


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