Voici l’entrevue avec Maëliss Darcey Scarone, réviseure à l’Amnésique (aussi actuellement en train d’écrire son premier article pour le journal).
Pourquoi as-tu décidé de t’impliquer?
Depuis mon enfance, l’écriture et la lecture ont toujours été une passion et un refuge. Suite à mon entrée à l’université en automne 2015, pour diverses raisons, je me suis éloignée de cet univers. Après avoir entamé mon baccalauréat en psychologie en 2018, m’impliquer au journal a été une merveilleuse opportunité pour renouer avec ce monde des mots qui m’avait tant manqué. J’ai toujours eu le goût de l’aventure, m’impliquer au journal représentait donc aussi une nouvelle aventure dans laquelle me lancer et un nouveau défi à me donner !
As-tu fait face à des défis durant ton implication parce que tu es une femme?
J’ai eu la chance jusqu’à aujourd’hui de ne pas avoir vécu de défis en raison de mon genre. Au contraire, l’implication au journal m’a permis de grandir et de m’affirmer à la fois en tant que femme et en tant que féministe. Mon expérience au sein du journal m’a aussi ouvert les yeux et fait prendre conscience d’une réalité qui m’était jusqu’alors inconnue, soit la réalité de certaines femmes. Aujourd’hui, je peux attester sans aucun doute que m’impliquer au journal a été une grande source d’inspiration et de soutien.
De quoi es-tu la plus fière en rapport avec ton implication?
Étant une grande anxieuse et une éternelle insatisfaite dans tout ce que j’entreprends, il m’est bien souvent difficile de dire que je suis fière de moi. S’il fallait nommer une chose, je pourrais dire que le simple fait d’avoir appliqué au journal, même si envahie par la peur d’être rejetée ou jugée, est quelque chose dont je peux être fière.
Que représente pour toi le regroupement dans lequel tu t’impliques?
Tout d’abord, le journal est un lieu d’échanges qui permet de partager des idées et de nous connecter les uns aux autres grâce aux mots. Il s’agit aussi d’un espace sécuritaire, où l’on peut se déposer et s’exprimer à sa manière en toute liberté sur des sujets qui nous touchent et qui sont en lien, de près ou de loin, avec la psychologie. Selon moi, écrire permet de se donner une voix et de se libérer. De plus, le journal permet de mettre en avant des sujets qui ne sont pas, à mon goût, assez abordés dans les médias. Il délie les langues, il brise avec sagesse et sensibilité plusieurs sujets tabous de notre société.
Que dirais-tu à une femme qui hésite à s’impliquer?
Je lui dirais tout d’abord qu’il est normal et bien compréhensible d’hésiter et de se poser des questions avant de se lancer dans quelque chose de nouveau. Bien que cela soit plus facile à dire qu’à faire, il est important d’accueillir et d’écouter cette peur, cette appréhension. Toutefois, je lui dirais que si elle décide de s’impliquer, elle ne pourra qu’en sortir fière et plus forte. Il s’agit tout simplement d’une merveilleuse expérience à vivre. S’impliquer permet d’utiliser sa voix, d’exprimer ses opinions, de se faire entendre tout en apprenant des autres et de grandir.
Qu’est-ce que l’implication t’a apporté personnellement?
Comme je l’ai mentionné plus haut, cela m’a permis de retrouver l’amour des mots, de la lecture et de l’écriture. Cela a aussi été indirectement un moyen de reprendre confiance en moi et en mes capacités, ainsi que de développer mon esprit critique, ma réflexion.
Quels sont tes plans pour l’an prochain?
Avant tout, je vais évidemment continuer à m’impliquer au journal l’Amnésique en tant que réviseure. Je songe aussi à commencer à écrire des articles pour le journal (si l’inspiration me vient !). En ce qui concerne mes études, je vais entamer à l’automne prochain ma troisième et dernière année au baccalauréat de psychologie. L’année sera aussi consacrée aux demandes d’admission pour les cycles supérieurs. Concernant le bénévolat, j’aimerais continuer à enrichir mon expérience en intervention. De plus, je vais continuer à travailler pour les deux laboratoires dans lesquels je suis actuellement bénévole.
Révisé par Rémy El-Nemr et Alexandrine Nadeau
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