En collaboration avec Valérie Angers, Marie-Ève Cadieux, Cyrielle Low Kien et Lyanne Levasseur Faucher (B. Sc.)
En tant qu’étudiants universitaires, nous sommes toujours à la recherche de stimulation pour nos esprits insatiables. Se lancer dans le monde de la recherche scientifique est une excellente façon de satisfaire cette curiosité. C’est précisément la mission du Journal sur l’identité, les relations interpersonnelles et les relations intergroupes (JIRIRI) que de permettre aux étudiants de premier cycle en psychologie ou neuroscience cognitive de mettre la main à la pâte pour obtenir un résultat représentatif de leur travail. Cet article vise à vous faire découvrir le JIRIRI, une revue scientifique internationale qui fait partie du paysage udemien depuis 2007. Elle offre une occasion unique pour les étudiants qui désirent approfondir leurs apprentissages selon une approche centrée sur l’étudiant. Découvrez la mission du JIRIRI, ce qui le rend unique, les acteurs derrière son fonctionnement, et comment procéder afin de soumettre un article au processus de révision par les pairs.
Diffuser des idées qui changent le monde
Le JIRIRI est une revue publiée annuellement lors de la Journée scientifique du Département de psychologie de l’Université de Montréal et regroupant des articles ayant trait à la psychologie sociale. Le JIRIRI cherche avant tout à permettre aux étudiants de premier cycle de faire l’expérience de la démarche scientifique. Ceux-ci accomplissent des tâches de premier plan, et ce à plusieurs niveaux, tant pour ce qui est du contenu de la revue que pour ce qui est de son fonctionnement. En effet, les articles du JIRIRI proviennent de premiers auteurs qui doivent être des étudiants du premier cycle en psychologie ou d’autres domaines connexes, ou ayant obtenu leur diplôme depuis moins de six mois (une preuve est demandée lors de la soumission).
De plus, le fonctionnement de la revue est assuré presque entièrement par ces derniers, qui sont supervisés par des étudiants des cycles supérieurs et des professeurs, majoritairement affiliés à l’Université de Montréal. Le JIRIRI est donc unique en ce qu’il permet aux intéressés un premier contact avec le monde de la recherche, de même qu’une initiation au processus de révision par les pairs. Il s’agit d’une revue rigoureuse et scientifique qui cherche à promouvoir l’expression et la diffusion d’idées, afin de faire avancer les connaissances dans le domaine de la psychologie. Tous les volumes, au nombre de douze, sont d’ailleurs disponibles gratuitement sur le site du JIRIRI !
La mise en œuvre
Fondé par la professeure Roxane de la Sablonnière (Ph. D.) et ses étudiants travaillant au sein du Laboratoire sur les changements sociaux et l’identité, le JIRIRI poursuit depuis deux ans ses activités sous la direction de Daniel Sznycer (Ph. D.), également professeur au département de psychologie de l’Université de Montréal. Les étudiants de premier cycle occupent le rôle de rédacteurs adjoints ; ce sont eux qui sont responsables de faire évaluer les manuscrits soumis, à la fois par des étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs. Ce sont aussi eux qui rédigent les lettres d’édition adressées aux auteurs, visant à leur transmettre des critiques constructives concernant leurs travaux. Ces tâches sont réalisées dans le cadre du cours de Laboratoire 2 (PSY3008), en étroite collaboration avec des étudiants des cycles supérieurs en psychologie, occupant le rôle d’éditeurs consultants, et des professeurs constituant les rédacteurs adjoints séniors.
Les articles soumis au JIRIRI font l’objet d’un processus de révision par les pairs, une étape essentielle dans la publication d’une revue scientifique. Premièrement, le rédacteur en chef sélectionne les manuscrits qui correspondent le mieux à la mission du JIRIRI, en collaboration avec le professeur responsable. Ensuite, les manuscrits sont envoyés à des étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs, qui doivent rédiger une évaluation anonyme à l’auteur selon les critères établis. À l’automne, une formation est organisée par les membres de l’équipe pour recruter des évaluateurs externes de premier cycle.
Ensuite, le rédacteur adjoint responsable du manuscrit reçoit ces évaluations et en fait la synthèse dans une lettre d’édition à l’auteur, le tout supervisé par un éditeur consultant. La lettre d’édition doit souligner les commentaires les plus importants et indiquer la décision concernant la publication du manuscrit. En début de processus, celle-ci consiste généralement en une demande de révisions majeures ou mineures, avant que le manuscrit soit officiellement accepté. L’auteur devra par la suite apporter les modifications suggérées par le comité de rédaction dans les délais prescrits. Ce processus se répète jusqu’à ce que la qualité du manuscrit soit jugée satisfaisante pour fin de publication.

De beaux défis à relever
Le JIRIRI constitue indéniablement une occasion d’acquérir de nouvelles compétences. C’est d’abord le cas pour les auteurs qui soumettent leur manuscrit au processus de révision par les pairs. Grâce aux critiques constructives reçues, ils peuvent se familiariser avec le style d’écriture scientifique et apprendre à rédiger un premier article scientifique en psychologie, par exemple basé sur leur rapport produit dans le cadre du cours de Laboratoire 1 (PSY2007).
Sous un angle différent, les rédacteurs adjoints améliorent aussi leur capacité de rédaction et de synthèse et leur aptitude à exercer leur sens critique. En effet, l’évaluation des manuscrits et l’écriture de lettres d’éditions leur permettent d’apprendre à mieux identifier les éléments-clés nécessaires pour rédiger un article de qualité. Valérie Angers, rédactrice en chef du JIRIRI du volume 13, partage son expérience : « En tant que rédactrice adjointe, j’ai beaucoup appris sur la publication scientifique. Mon poste actuel de rédactrice en chef me permet de consolider cette information ». La cheffe d’édition du volume 12, Marie-Ève Cadieux, considère aussi son passage au sein du JIRIRI comme formateur : « J’ai eu la chance de recevoir plusieurs formations entourant le processus de publication et, également, de collaborer avec de nombreux chercheurs en psychologie sociale. Je suis très reconnaissante d’avoir pu observer et contribuer à ce grand univers que représente le partage des connaissances en psychologie. »
Finalement, le JIRIRI laisse la place au dépassement de soi de diverses manières. Valérie Angers témoigne des défis à relever en tant que rédactrice en chef : « Je suis la personne-ressource du JIRIRI. Il s’agit d’une charge mentale importante et d’une implication bénévole demandante en termes de temps. Il est clair que je repousse mes limites, mais cette expérience de leadership m’a aussi aidé à gagner confiance en moi, d’autant plus avec la reconnaissance dont font preuve les professeurs et les rédacteurs adjoints. »
De son côté, Cyrielle Low Kien, la coordonnatrice des événements, explique comment elle met ses capacités à l’œuvre : « Je cherchais une façon de m’impliquer dans mon milieu universitaire tout en utilisant mes forces naturelles. J’ai une certaine facilité pour la planification et l’organisation d’événements, c’est pourquoi j’ai appliqué pour ce poste, qui me correspondait vraiment. J’ai appris de nouvelles connaissances, notamment sur la façon dont fonctionne l’université. Je suis plus apte à répondre aux questions des gens ! » Elle a organisé avec son équipe différentes levées de fonds comme des ventes de beignes et de pâtisseries à l’automne. Elle planifie actuellement une soirée-bénéfice sous forme de vins et fromages qui aura lieu le jeudi 19 mars prochain à la salle MC Hall. Un événement de réseautage à ne pas manquer !
Comment soumettre ?
Si vous souhaitez soumettre un manuscrit au JIRIRI, vous pouvez l’envoyer lors de l’appel à la communication qui aura lieu au mois de mai 2020, par courriel à l’adresse suivante : au jiriri@umontreal.ca. Votre article pourrait paraître dans le 14e volume de la revue ! Visitez notre site web pour plus de détails sur la façon de soumettre un article. Il est important de souligner que le JIRIRI publie un nombre limité d’articles par année, soit une douzaine, qu’ils soient empiriques ou théoriques (p. ex., revue de littérature).
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Révisé par Anne Goulet
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