Série d’entrevues avec des femmes impliquées : Rosalie Lacasse – Par l’AGÉÉPUM

Voici l’entrevue avec Rosalie Lacasse, déléguée aux affaires académiques jusqu’en décembre dernier et ancienne coordonnatrice à la vie étudiante de l’AGÉÉPUM.

Pourquoi as-tu décidé de t’impliquer?

J’ai toujours été très impliquée pendant tout mon cheminement scolaire. C’était une façon pour moi d’améliorer ma vie étudiante, de mettre en pratique mes habiletés organisationnelles et pour apprendre davantage sur tout ce qui englobe mon institution. Sans oublier que c’est un énorme facilitateur pour rencontrer plusieurs nouvelles personnes au sein de ton programme et d’autres bacs.

Quand je suis arrivée à l’Université de Montréal, je ne connaissais absolument personne. Alors je me suis tout de suite dirigée vers l’association étudiante, car je savais que c’était un endroit où je serais à l’aise et où les étudiant.e.s pourraient bien m’accueillir. De plus, avec mes implications passées au cégep, c’était la suite logique pour moi de continuer à vouloir faire partie de comités organisationnels.

As-tu fait face à des défis durant ton implication parce que tu es une femme?

Je ne peux pas dire que j’ai vécu un défi quelconque dû au fait que je suis une femme.  Il faut dire qu’il est facile pour moi de prendre ma place, et ce même dans un groupe d’hommes. Je ne pense pas que ce soit le cas pour tout le monde.

Où je sens le plus la différence, c’est lorsqu’on coordonne des évènements à plus grande échelle et que nous sommes plusieurs organisateur.trice.s. Autant au cégep, qu’à l’université, je dois avouer que les hommes sont souvent mis de l’avant plus que les femmes en tant qu’organisateurs. C’est moins naturel pour les gens de penser aux organisatrices derrière l’évènement.

Il ne faut pas sous-estimer le fait que j’ai grandi dans un milieu majoritairement masculin. Alors depuis que je suis toute petite, j’ai développé des stratégies afin d’être capable de gagner ma place. Aujourd’hui, ces stratégies font partie de ma personnalité, c’est donc devenu naturel.

De quoi es-tu la plus fière en rapport avec ton implication?

Je dirais que mon année en tant que coordonnatrice à la vie étudiante (CVE) a été assurément remplie de fierté.

Que ce soit le moment où j’ai décidé de me lancer dans ce projet et de me présenter aux élections pour un poste sénior alors que j’étais une nouvelle étudiante. Ou lors de nos évènements étudiants où la participation dépassait toutes nos attentes. Tous les moments où des étudiant.e.s sont venu.e.s me confier qu’ils et elles se sont fait un groupe d’ami.e.s pour la vie grâce à un de mes évènements. Chaque fois qu’on devait écrire « SOLD OUT » pour un de nos partys. Sans oublier la coupe du Psycolloque qu’UdeM a enfin remporté pour la première fois.

C’est tous ces petits moments de bonheur auxquels j’ai assisté qui me rendent extrêmement fière du travail que j’ai accompli durant ce mandat. D’être capable d’incorporer une ambiance chaleureuse, inclusive et de party dans un programme qui était réputé pour être froid et désintéressé, c’est incroyablement gratifiant.

Que représente pour toi le regroupement dans lequel tu t’impliques?

L’association étudiante est assurément comme une famille. On met tellement de notre énergie et de cœur dans nos projets respectifs pour faciliter le cheminement de nos membres et de rendre le bac plus plaisant. C’est beau de voir qu’on a tous et toutes ce même but commun et qu’on peut compter les un.e.s sur les autres.

Que dirais-tu à une femme qui hésite à s’impliquer?

C’est vrai que de se présenter pour un mandat peut être très intimidant. Devoir présenter tes idées devant une assemblée générale, ce n’est jamais facile. Et puis parfois on se demande si ça va nous prendre trop d’énergie, puisque le bac en psychologie ou neuroscience cognitive nous en demande déjà énormément. J’avoue que ça peut paraître difficile, mais je vous promets que ça en vaut la peine.

L’implication te permet de trouver ta place et ta voix. C’est une façon de faire valoir tes idées et tes valeurs. On acquiert beaucoup de confiance au fil de nos mandats, une confiance qui nous suivra pour toujours dans notre quotidien et nos projets personnels.  Tu vas développer de nouvelles compétences donc tu seras fière. Tous ces projets, défis, rencontres et autres sont des souvenirs de ton parcours académique qui te suivront toute ta vie.

Tu en retireras beaucoup de fierté.

Qu’est-ce que l’implication t’a apporté personnellement?

Au fil des projets, j’ai appris énormément sur moi, sur mes qualités de leader et les points sur lesquels je dois travailler. J’ai appris ce qui me tient à cœur, et quand il est temps de partir. J’ai appris à me respecter et savoir me faire respecter. J’ai appris l’importance d’être bien entourée et d’apprécier mes ami.e.s. J’ai réussi à parfois laisser-aller et parfois tenir mon bout. J’ai compris l’importance du travail d’équipe et de savoir déléguer. J’ai appris à me faire confiance et faire confiance aux autres. J’ai également développé de merveilleuses amitiés. J’ai maintenant un merveilleux bagage de connaissances et de souvenirs qui me suivront à travers mes projets.

Quels sont tes plans pour l’an prochain?

Mon nouveau défi, c’est de prendre toute l’énergie que je mettais dans les projets d’association pour la mettre dans mes projets personnels. Par exemple, préparer mon départ pour ma maîtrise en France. Assembler le maximum de références auprès des organismes que j’ai aidé au fil du temps afin de bâtir mon dossier. Renforcer mes liens d’amitié et créer des liens plus significatifs avec les gens qui m’entourent. Mettre ma santé et mon bien-être en priorité.

Je pense que le plus difficile sera de me préparer à faire mes byebyes à mes ami.e.s avant mon départ. Un an pour profiter au maximum de mes personnes préférées, ce n’est pas beaucoup.

Révisé par Rémy El-Nemr et Alexandrine Nadeau


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